03 septembre 2018 – Bergeries d’E. Scarpaceghje au Col de Verde

Le réveil sonne tôt mais c’est dur de bouger… Je me suis réveillée plusieurs fois et je n’ai pas très bien dormi. Je n’ai pas vraiment froid mais tout est très humide.

Nous ne tardons tout de même pas trop, pour démonter la tente au plus vite. Alors que les affaires sont rangées et que nous terminons de plier la tente, la porte de la bergerie s’ouvre. Un homme en sort rapidement et fait sortir deux chiens. Le linge qui séchait n’avait pas été oublié, cette bergerie est bien habitée.

L’homme ne nous a pas vu mais ses chiens, oui. L’un deux, un peu agressif se campe devant nous et aboie, ne semblant pas décidé à nous laisser partir.

Nous décidons donc d’aller voir leur maître pour lui expliquer que nous avons camper à coté de sa bergerie, pris par la nuit. Cela ne semble pas lui poser de problème et il est même désolé pour nous. Si nous étions arrivés un peu plus tôt, il nous aurait offert un café et proposé de dormir dans sa cabane. Si on avait su…

Il fait rentrer ses chiens le temps que nous finissions de ranger la tente.

Nous restons ensuite discuter un peu avec lui. Il nous explique que son père était berger, pas lui, et qu’il essaie de retaper la bergerie pour qu’elle ne tombe pas en ruines. Il fait tout tout seul, en portant ses sacs de ciment depuis la route qui passe au-dessus. Autant dire que cela ne doit pas être une partie de rigolade !

Il nous explique aussi qu’il a posé un panneau d’interdiction de bivouac car des campeurs ont mis le feu à l’un de ses bâtiments. Mais qu’au fond, il n’est pas contre. Il nous recommande d’être prudents, de faire attention à la météo aussi. La foudre semble tomber régulièrement dans le coin et il y a déjà eu plusieurs départs d’incendies à cause d’elle cette année, tous maîtrisés heureusement.

Nous le quittons après avoir discuté une bonne demi-heure avec lui. Vraiment sympa !

Nous nous mettons en route. Direction E. Capannelle tout d’abord, avant de prendre la variante par les crêtes pour rejoindre le col de Verde. Aujourd’hui, nous ajouterons 1 055m de dénivelé au compteur.

Nous suivons le chemin à travers la forêt jusque E. Capanelle. Comme Ascu Stagnu, c’est une station de ski qui manque un peu de charme. Nous nous arrêtons tout de même quelques minutes, le temps de prendre un café et de faire un vrai petit déjeuner.

Nous prenons ensuite la direction des crêtes, en montant d’abord le long d’une piste de ski. La vue devient alors vite plus sympathique.

Pendant toute la montée, je garde un œil sur le ciel. De gros nuages semblent s’accumuler sur les montagnes un peu plus loin. Je n’aime pas trop ça… Depuis l’épisode d’hier, je me méfie de ces nuages qui paraissent loin mais que le vent peu brusquement ramener sur nous. Je croise un trailer du coin. Je l’interroge sur le chemin et sur ces nuages : il ne semble pas inquiet et me dit que « beaucoup de gens » sont devant et que je ne suis pas seule. Je ne sais pas si ça me rassure vraiment…

En tout cas, le ciel est bien dégagé devant moi !

Encore une petite montée avant d’arriver au lac de Bastani, à un peu plus de 2000m.

Superbe lac à l’eau limpide mais glaciale ! Par contre, c’est idéal pour détendre les jambes fatiguées après la longue journée d’hier. Le tout étant de ne les faire tremper que quelques minutes pour ne pas être complètement frigorifié !

Nous attaquons ensuite la dernière montée avant d’arriver aux crêtes. Alors que nous étions au lac, nous avons observé un groupe qui montait et qui semblait avoir un peu de mal. C’est assez rocailleux en effet, le seul est très meuble à la fin et il faut veiller à ne pas déraper. Mais ça passe assez bien, je pense qu’on commence à s’habituer au terrain !

Le Monte Renoso n’est plus très loin et son sommet facilement accessible. Un petit passage un peu raide et me voici à la croix.

Nous ne restons pas très longtemps. Le temps change : le ciel se couvre et le vent se lève. La brume nous entoure aussi par moment. Pour la vue sur les montagnes alentours, il faudra repasser !

Nous continuons un petit moment sur les crêtes. Nous arrivons au niveau d’un groupe de flamands. Ce sont eux que nous suivons depuis un moment et que nous voyons galérer un peu dans les passages un escarpés, ceux qui demandent de grimpouiller un peu. Leur guide vient nous voir pour nous demander si elle suit bien le bon chemin. Elle se sent un peu en difficulté avec ce groupe qui n’est pas à l’aise dans les passages techniques. Nous lui montrons notre carte, elle la prend en photo et semble un peu plus rassurée. Ils vont au col de Verde aussi : espérons qu’on les revoit tous ce soir !

Nous continuons notre route et commençons à redescendre. Toujours dans les cailloux, bien sûr.

Un peu plus bas, nous trouvons un endroit un peu abrité du vent, dans un creux, pour déjeuner. Le soleil fait une percée et vient nous réchauffer. Ça fait du bien après la brume et le vent de la crête. Nous entamons le Lonzo acheté à Vizzavona. Un régal !

Nous repartons et continuons à descendre, à flanc de montagne. Plus bas, un lac et quelques pozzines.

Pozzines que nous recroiserons un peu plus loin, avec quelques moutons autour.

Nous arrivons aux bergeries des Pozzis, où nous pouvons refaire le plein d’eau. Nous continuons notre route, via un long passage par la forêt. Là, nous retrouvons le GR officiel et quittons le chemin de la variante.

Nous y croisons la route d’un étrange insecte…

Puis, nous suivons un large chemin forestier jusqu’au Col de Verde. Le refuge est dans la forêt, ça change des autres. Je vais repérer un emplacement et plante la tente. Direction ensuite la douche… chaude ! Voilà qui change aussi des autres refuges ! J’en profite même pour faire un peu de lessive, même s’il fait plus frais et qu’il n’est pas certain que ce soit sec demain.

A la cuisine, nous retrouvons nos deux petites dames, ainsi qu’un couple, Mario et Jennifer, qui ont commencé en même temps que nous. Un peu plus tard en soirée, le groupe de flamands arrivera. Visiblement bien fatigués !

Nous discutons un peu avec tout ce petit monde pendant la soirée, avant d’aller nous coucher.

Photos de la journée

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