10 août 2013 – Hermaness, le royaume des oiseaux

Hermaness… Une réserve naturelle située à l’extrême nord de Unst. Ses grandes falaises surplombent une mer turquoise et abritent de nombreuses colonies d’oiseaux : macareux, fous de bassan, sans oublier les grands labbes. C’est un endroit que je suis impatiente de découvrir.

Nous ne nous levons pas trop tard pour pouvoir profiter de la journée. Je prends quand même le temps de regarder les horaires de bus pour l’île de Fetlar au départ de Lerwick. Nous rentrons à la capitale ce soir et sommes censées prendre le bus demain pour aller sur l’île de Fetlar. Problème… Je ne vois aucun bus prévu le dimanche… Étrange… Et problématique… Cela risque de changer nos plans. Nous devrons rester une journée de plus à Lerwick au lieu de passer la nuit à Fetlar. Zut… il faudra que je pense à prévenir le gardien du böd de Fetlar que nous arriverons un jour plus tard que prévu.

Nous partons en direction d’Hermaness. Nous passons par Baltasound, Haroldswick… et son incroyable arrêt de bus, entièrement aménagé.

J’avais entendu parler de cet arrêt de bus avant de venir ici. Son aménagement change régulièrement depuis 1996 et c’est devenu une véritable attraction ici.

En ce moment, c’est ambiance verte et petits moutons. Sur le buffet, un téléphone, une bière pour l’apéro…

… et coté salon, de quoi tricoter, une étagère avec des livres mais aussi un cadre avec une photo (de l’auteur de ce décor ??) …

… une table basse près du canapé… Dessus, une grande boite en fer avec l’inscription ‘Géocache’. Une géocache ici ? Aussi visible ? Je suis étonnée, habituellement, elles sont cachées, il faut fouiller un peu. Cela me semble un peu facile… Je l’ouvre et c’est confirmé : il s’agit bien d’une géocache officielle.

Le petit papier explicatif, des objets divers et variés et un petit carnet pour inscrire son nom. Ce que je m’empresse de faire !

Photo Marie-Anne

Nous reprenons notre route. Un peu plus loin, un drakkar et une maison viking ont été reconstitués. Nous nous arrêtons pour aller les voir de plus près. Un groupe de personne nous accueille et nous demandent si l’on souhaite avoir une visite guidée mais nous déclinons. Certains d’entre eux sont habillés en viking…  C’est un peu étrange, on se demande si cela fait partie du spectacle… ou pas !

Le bateau est très bien reconstitué. La proue est sculptée…

… les rames également…

… un peu plus loin, la maison viking est aussi une belle reconstitution. Nous pouvons entrer dedans et nous promener dans les pièces. Cela donne une bonne idée du mode de vie des vikings.

Cette fois, nous partons en direction d’Hermaness. Nous avons hésité à nous arrêter à Haroldswick pour prendre un café et visiter un peu mais nous préférons aller passer plus de temps au bord des falaises. Il fait vraiment très beau aujourd’hui, mieux vaut en profiter.

Nous nous garons sur le parking de la réserve naturelle et subissons en sortant, une attaque en règle de midges. Affreux… Je mets mon bonnet, me camoufle. Heureusement, cela se calme dès qu’on s’éloigne un peu du parking, merci au petit vent qui souffle.

Nous suivons le chemin qui serpente au milieu de la bruyère. La lande est magnifique…

Nous penons garde à ne pas nous éloigner de ce chemin. Les lieux sont infestés de grand labbes qui nichent ici tous les ans. Leurs petits sont grands et on ne risque pas grand chose mais il vaut quand même mieux ne pas trop s’approcher et les déranger. Pas envie de me faire recoudre le crâne en repartant…

Rapidement, nous en voyons tournoyer dans les airs ou posés un peu partout dans la lande. Ce sont de grosses bêtes quand même…

Un mec s’approche d’eux pour les photographier… Près, très près. Nous demandons à sa copine s’il est conscient que l’animal n’est pas commode. Oui, il le sait. Ok, c’est son choix.

Un peu plus loin, un lapin a élu domicile dans un tas de bois…

Nous arrivons en bordure de falaise et commençons à la longer sur la gauche. Elles sont truffées de terriers. Il faut dire que la population de lapin est assez impressionnante. On en voit courir partout !

Plus nous avançons le long de la falaise, plus nous sentons une odeur tenace… Il doit y avoir un paquet d’oiseaux dans les parages pour que l’on sente autant leur fiente… Et tout à coup, en nous approchant un peu, nous découvrons tout un pan de falaise couvert de fous de bassan !

Enfin je les rencontre !! Ils sont superbes. Mais quel boucan aussi ! Ça piaille dans tous les sens. Ils reste encore quelques petits dans les nids, les parents tournoient dans les airs et plongent dans la mer pour leur ramener à manger.

Nous nous posons un peu plus loin pour déjeuner, dans le sens contraire du vent. Le spectacle est superbe mais l’odeur affreuse ! Je n’arrête pas de prendre des photos. Les fous de bassan passent vite, pas évident… Je ne sais pas trop ce que cela va donner au final… Par contre, les pétrels fulmar, elles, s’amusent à voler en faisant du sur-place devant nous. A croire qu’elles veulent qu’on les prenne en photo ! Et c’est d’ailleurs ce que je fais avec les jeunes qui apprennent à voler. C’est vraiment drôle de les voir planer en titubant, avec les pattes écartées !

Après avoir bien profité du spectacle, nous repartons dans l’autre sens. Nous longeons toujours la côte. Toujours autant de moutons et de lapins… Je ne sais pas lesquels sont les plus nombreux au final…

Un peu plus loin sur la droite, un mouton est allongé… Marie-Anne sort ses jumelles… On dirait que s’en est fini pour lui. Tout autour, les autres continuent leur chemin, s’enfuyant sur notre passage, les petits (déjà grands) se réfugiant sous le ventre de leur mère.

Ici, la côte est très découpée, les falaises très accidentées. La mer est d’un bleu incroyable… Le ciel aussi… Je regarder ce paysage lorsque… un peu plus loin… j’aperçois un petit groupe de macareux, blottis au creux d’un rocher.

Je m’approche du bord et là, nous tombons sur d’autres macareux, nichés au creux de la falaise. Nous nous asseyons et restons ici à les observer. Ils sont à moins d’un mètre de nous. Je ne les ai jamais vu d’aussi près. Il faut dire que nous sommes juste à coté de leur terrier… Je prends des photos dans tous les sens, je me régale. Puis je sors mon carnet et je commence à écrire, face aux macareux, face à la mer.

Assez glandouillé, nous repartons, non sans nous retourner pour voir une dernière fois les petits macareux. Un peu plus loin, un nouveau spot  de fous de bassan. A nouveau cette odeur tenace… et ces piaillements…

Nous croisons un couple de français, Marie-Anne reste quelques instants discuter avec eux. Moi, je prends des photos… Il y a de quoi faire. Ici, les fous de bassans. A coté, la côte et la mer si bleue. Un peu plus loin, un petit phare perché sur son rocher. Pause pour grignoter une pomme face à lui. Je m’approcherais bien mais la falaise est instable, mieux vaut ne pas trop aller au bord.

Nous prenons ensuite la direction du retour. Pour cela, nous devons grimper en haut d’une colline, ce que nous faisons… jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’il me manque ma sacoche avec mon deuxième objectif. Elle était en bandoulière… Et zut…  Tous les ans, c’est le même scénario… Je perds un truc… Je réfléchis deux secondes. J’ai dû le laisser en bas, soit quand j’attendais Marie-Anne qui discutait avec les français, soit quand on mangeait notre pomme face au phare. Bon… Je re-descends la colline que je venais de gravir. En bas, pas d’objectif. Je continue le long de la falaise. Un peu plus loin, j’aperçois des personnes qui discutent. Mon objectif devrait être dans les parages, c’est là que nous avons croisé les français. Une fille vient dans mon sens et se penche par terre juste avant que je n’arrive à son niveau. Et elle ramasse… mon objectif !! ‘C’est à vous ?’ ‘Oui !!! C’est ce que je cherchais !!’ Ouf… Nous continuons dans la même direction, j’échange quelques mots avec elle. Elle est gardienne à Hermaness. Tous les jours, elle fait le tour de la réserve naturelle pour voir si les gens n’ont pas de problème, si tout va bien avec les oiseaux. C’est sont job d’été.

Je remonte la pente et la colline. Marie-Anne aussi. Au début, elle m’attendait en haut mais en me voyant m’éloigner de plus en plus, elle a fini par descendre me rejoindre.

Nous suivons le chemin dans la lande. De ce coté, il y a moins de labbes même si on en voit toujours un peu à droite à gauche. Le chemin pour revenir est un peu long et humide. Nous passons par des endroits un peu gadouilleux.

Nous voici de retour à la voiture. Les midges ont disparu. Nous reprenons la route, direction le ferry. Nous en loupons un de peu et devons attendre le suivant. Je vais voir si le bus-café est ouvert. Raté. Il ferme tôt lui aussi, comme tous les commerces ici…

Nous restons dans la voiture. Les midges ont migré ici on dirait…

Le bateau suivant arrive plus tôt que prévu. Vu le monde qui attendait, ce ne serait pas étonnant que le précédent ferry ait été complet et qu’ils reviennent chercher les voitures qui n’ont pas pu monter. Et tant pis pour les horaires. Nous embarquons, arrivons à Yell au port de Gutcher. Cette fois, nous prenons la route principale. Même sous le soleil, l’île est toujours aussi monotone. Nous arrivons à temps pour le bateau. Le mec nous demande s’il y a d’autres voitures derrière nous. Nous n’avons vu personne et étions les dernières à descendre du ferry à Gutcher. Il ferme la barrière… et la rouvre presque aussitôt. Une voiture arrive. Ici, le retard n’est pas forcément un problème.

Nous sommes de retour sur Mainland. Nous redescendons tranquillement à Lerwick. Arrêt au camping où nous plantons nos tentes pour la nuit et nous repartons rapidement ensuite. Le ciel est dégagé, nous voulons aller voir le coucher de soleil sur l’île de Saint-Ninian dans le sud.

Nous nous arrêtons en chemin pour prendre quelques photos. Un cargo au loin se dirige vers Lerwick. Derrière lui, le ciel se teinte de rose.

A Saint-Ninian, le spectacle est hélas moins beau. Le ciel est plus nuageux. Mais l’île est charmante. A ses pieds, un bras de sable la relie à l’île de Mainland. Cela donne envie de revenir le jour pour en faire le tour.

Retour à Lerwick et courses chez Tesco. Il est tard mais c’est ouvert jusque 23h. Au moins un truc qui ne ferme pas à 17h. Diner rapide, très rapide, pour cause d’attaque de midges. Direction nos tentes respectives pour nous camoufler. Demain, nous rendons Svii Cux, notre petite Kia. Si nous trouvons un bus, nous partirons pour Fetlar, sinon, nous resterons une journée de plus à Lerwick.

Photos de la journée

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