27 août 2018 – Ortu di u Piobbu à Carrozzu

Le réveil sonne à 5h. C’est tellement dur de se lever aussi tôt… Il nous faudra quelques minutes avant de commencer à bouger. Cette première nuit n’a pas été aussi bonne qu’escompté. Je me suis réveillée plusieurs fois à cause du froid. L’altitude change bien la donne et je me suis faite avoir. Tout au long de la nuit, j’ai rajouté les couches : collant, t-shirt manches longues, chaussettes… J’espère qu’il ne fera pas aussi froid les prochaines nuits !

Nous plions la tente, bouclons les sacs et allons prendre notre petit déjeuner sur la terrasse du refuge.Puis, nous nous mettons en route.

Aujourd’hui, le dénivelé positif de l’étape est beaucoup moins important qu’hier : seulement 777m. Par contre, il y aura 1045m de descente. Bonne nouvelle ? Tout dépendra du terrain. Cette étape est répertoriée comme étant une étape dure, je ne suis pas certaine que cette longue descente soit réellement une partie de plaisir.

Le chemin commence par une montée dans la forêt. Arrivée en haut, nous pouvons admirer le levé du soleil sur fond de montagne et de mer. La lune n’a pas encore complètement disparu. Rien que pour cette vue, cela valait le coup de se lever tôt !

En route, nous croisons à plusieurs reprise des ruines de bergeries ici et là.

Rapidement, nous arrivons au pieds de grandes dalles qu’il va falloir longer. Au loin, près du col, le soleil pointe le bout de son nez.

Peu après, nous devons monter sur les dalles. Ça passe bien, en étant un minimum attentif. Par contre, je ne voudrais pas le faire par temps de pluie.

Arrivés en haut, nous nous offrons une petite pause au soleil. Aujourd’hui, nous avons de nouveau droit à un beau ciel bleu. Nous ne nous lassons pas de cette vue sur les montagnes et la mer.

Contrairement à hier, nous avons prévu de prendre notre temps et de faire des pauses. Nous avons écouté les conseils de randonneurs croisés au refuge hier soir. Si la météo le permet, rien ne sert de se dépêcher. Prendre son temps, savoir se ménager, telle est la clé d’un GR20 réussi.

Nous repartons après avoir bu quelques gorgées de thé et grignoté un morceau. Peu de temps après, nous croisons le chemin d’un lézard qui déguste tranquillement un ver de terre au soleil. Miam !

Nous slalomons entre les arbustes et escaladons les dalles. En haut, de nouveau la vue sur la mer. Au loin, la baie de Calvi, encore et toujours.

De l’autre coté, c’est plus accidenté. Et c’est là que nous allons continuer notre route.

Nous continuons dans les rochers, le long de la crête, pour passer derrière la montagne.

Derrière, le chemin redevient moins hostile, plus tranquille.

Une petite pause avant de retrouver des passages plus techniques, où il faudra se faufiler entre les rochers et escalader un peu.

Nous arrivons à un col, où nous décidons de nous arrêter pour déjeuner. Vann commence par aller faire un petit sommet à coté avant de me rejoindre. Nous nous posons de l’autre coté du col. C’est au soleil, ça cogne un peu mais la vue vaut vraiment le coup.

En face, nous apercevons le Monte Cinto, le plus haut sommet de la Corse. Un hélicoptère se pose près du sommet, semble récupérer quelqu’un avant de repartir… Nous passerons à coté dans deux jours et nous avons bien envie de monter au sommet si la météo le permet.

Nous nous remettons en route. La suite est encore escarpée et continue un peu dans les rochers.

Nous sommes tellement concentrés sur la route et les rochers à escalader que nous manquons de partir dans le mauvais sens. Il nous semblait tellement logique de continuer tout droit le long de la crête que nous ne voyons pas la marque du GR qui bifurque à gauche, toujours dans les rochers. Heureusement, nous nous en apercevons rapidement. Le GR est tellement bien marqué que très vite, nous trouvons étrange de ne plus voir de marques.

Un peu plus loin, l’escalade s’arrête un peu. Nous entrons dans un cirque et longeons son versant en restant à niveau.

Un peu plus loin, nous jetons un coup d’œil en arrière : cela reste tout de même bien accidenté !

Arrivés au Bocca di l’Innominata, le sentier commence à redescendre dans la vallon de Carrozzu. C’est assez raide au début et cela commence par une chute sur les fesses pour moi, à cause de pierres qui roulent sous les pieds. La suite sera moins raide mais la descente n’en sera pas moins longue et pénible. Elle se fera en majorité dans du gravier et du pierrier, nécessitant d’être tout le temps vigilant et mettant bien à mal les genoux.

900m de dénivelé négatif sur ce terrain, c’est usant physiquement et mentalement. Ce n’est pas sans joie que nous arrivons au refuge de Carrozzu !

Il est 15h et il y a déjà pas mal de monde. Nous croisons notamment le randonneur qui marche avec son chien. Il avait pensé doubler cette étape, le gros de la distance étant en descente mais finalement, il s’arrêtera ici. Cette descente, tout le monde en parle : elle s’est avérée bien plus redoutable que ce qu’il n’y paraissait sur le papier !

Le refuge est niché dans un vallon, dans la forêt. Quelques petits espaces entre les arbres permettent de planter la tente mais c’est un peu la guerre de la place. Au final, les tentes sont un peu entassées les unes à coté des autres, et plus ou moins bien plantées. Nous trouvons une place entre deux arbres mais nous ne pourrons pas vraiment attacher tous les piquets comme il faut. Ce n’est pas assez large et quelques pierres mal placées gênent un peu. Mais cela fera l’affaire, la météo devant rester bonne cette nuit et les jours suivants. Aucune crainte de s’envoler !

Une fois installés, direction le douche. Glacée, comme de hier. J’en profite quand même pour faire un brin de lessive.

Nous croisons nos différents compagnons de route qui ont commencé le GR en même temps que nous. Un couple belge arrivera tard, après 11h de marche. Nous discutons un moment avec eux : l’étape a été particulièrement pénible pour eux et ils sont un peu inquiets pour la suite. Au-delà du dénivelé, les passages où il faut escalader leur posent pas mal de problèmes. De fait, nous ne les croiserons plus après cette étape…

Nous allons ensuite en cuisine pour préparer le dîner. Nous finirons en terrasse, à discuter encore un peu avec d’autres randonneurs. Là, nous assisterons à nouveau à un superbe couché de soleil. De quoi bien terminer la journée.

Photos de la journée

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