17 août 2012 – Hornbjargsviti dans la brume

Ce matin, la pluie a cessé. J’ouvre la tente et jette un coup d’œil dehors. Près de la cabane du garde-côte, un petit attroupement : l’ami renard est revenu et fait son show. Renard se gratte, renard se couche par terre, renard se lave… Un vrai festival, la star du camp !

Pas sauvage, il se laisse approcher et photographier sous tous les angles. Au passage, il grignote ce qu’on lui donne. Pas folle la bête ! Il a bien compris qu’il avait tout à gagner à venir traîner du coté du camp matin et soir.

Petit déjeuner et nous nous préparons à partir pour la journée. Nous allons jusque Hornbjargsviti et nous reviendrons en longeant la côte. Nous n’irons pas jusqu’au bout de Hornbjarg : il ne pleut pas mais il y a pas mal de brouillard. La vue est assez bouchée, on ne verra rien. Donc autant réduire la distance.

Je mets mes habits : rien n’a séché depuis hier. Le pantalon de pluie, la polaire, la gore-tex… tout est encore humide et froid. Pas très agréable. Enfin, je ne me plains pas trop : j’ai au moins les chaussures sèches, ce qui n’est pas le cas des filles. Il semble que les jours des chaussures d’Edwige soient comptés…

Avant de partir, le garde-côte vient prendre quelques renseignements : d’où nous venons, le nombre de personnes et la date de pick-up à Hesteyri. Le bonhomme est vraiment typique : il parle anglais avec un accent islandais à couper au couteau et à vitesse grand ‘V’ ! Ajoutez à cela une espèce de nonchalance et ce coté un peu rustre… Je regrette de ne pas avoir pris de photo…

Départ et arrivée près de l’estuaire. Cette fois, nous avons nos sandales pour traverser : vivifiant dès le matin !

Nous montons ensuite le long de la rivière et arrivons au pied d’un petite barre rocheuse. Pas bien méchante mais le passage est un peu délicat. Donc c’est vrai qu’hier, avec la pluie et nos gros sacs, cela n’aurait pas été une partie de plaisir.

Arrivée au col de Kýrskarð. Heureusement que le chemin est marqué car c’est une vraie purée de pois. Sans repères, cela n’aurait pas été évident de le repérer.

Nous descendons sur l’autre versant. Au loin, malgré la brume, nous commençons à apercevoir la mer. Puis le phare.

Nous sommes à Hornbjargsviti.

Selon mes informations, le bâtiment attenant au phare a été transformé en refuge. Sauf que le centre d’informations d’Ísafjörður ne ma l’a pas confirmé.

Tout est fermé. Pourtant, sur la porte, les tarifs 2012 du refuge et du camping sont affichés. Faut-il contacter au préalable Ferðafélag Íslands pour y accéder ? Mystère…

En tout cas, il n’y a pas âme qui vive. On dirait un village fantôme. Près du bâtiment d’étranges sculptures en bois…  Il y a eu un sacrifice ici ou quoi ? L’ambiance est un peu bizarre…

Un peu plus loin, un chemin descend vers la mer. Ici, la côte est très découpée, c’est magnifique.

Nous reprenons notre route en longeant la côte alors que la brume semble se lever. Au passage, je trouve quelques rosés des prés que je ramasse. Pas beaucoup mais cela pourrait être sympa pour agrémenter notre soupe de ce soir. Un peu plus loin, une falaise trouée, les vagues qui viennent se fracasser dessus et des gerbes d’eau qui montent parfois très haut. Dans la falaise, de nombreuses sternes nichent et font des allers-retours pour nourrir leurs petits. Mais aussi plusieurs petites chutes d’eau. Et cette couche rouge dans la falaise qui nous interpelle. A quoi correspond-elle ? Est-ce les traces d’une éruption ? Je n’aurai hélas pas la réponse.

Retour de la brume. Nous devons bifurquer à gauche pour rejoindre la côte. Nous sommes censées passer entre deux montagnes… que l’on ne voit pas. Je surveille mon GPS pour repérer le passage et nous le trouvons. Au sol, la trace est facilement repérable. Nous nous arrêtons pour déjeuner. Ambiance mystérieuse au milieu de cette brume et avec les corbeaux au-dessus de nos têtes.

Photo Christine

Un peu trop humide quand même donc nous écourtons la pause pour repartir.

Et à l’approche de la côte, la brume se lève à nouveau. Nous apercevons la mer mais aussi les falaises. La lumière est étonnante : quelques rayons de soleil mais toujours un peu de brume et de nuages…

Discussions diverses sur le chemin. Je ne sais pas comment nous en arrivons à parler des toilettes du camp. Je sais, c’est étrange. Nous sommes étonnées avec Christine de voir des toilettes aménagées près de la cabane du garde-côte alors qu’il n’y a vraiment rien sur ce bout de côte. Grand luxe. Edwige est d’accord. Christine : ‘Et avec une chasse ! Je ne m’y attendais pas ici !’. Edwige interloquée… ‘Une chasse ?’ Christine : ‘oui ?’ Et moi ‘Non… tu ne vas quand même pas dans la cahute pointue ???’. Si. Elle n’avait pas vu les toilettes de la cabane. Du coup, elle est allée ici :

Grand luxe ? Oui, ça ne sentait pas mauvais. En même temps, personne n’y va plus depuis un moment je pense. Mais Edwige, elle vit l’aventure à fond ! Gros fou-rire.

Nous approchons de la côte et nous nous arrêtons quelques instants pour ramasser des myrtilles. Il y aura des fruits au dessert ce soir.

Arrivée en bord de mer. Quelques rochers dépassent de l’eau et… trois phoques y sont posés. Et un quatrième nage à proximité. Avec Edwige, nous descendons sur la plage pour les observer de plus près et les prendre en photo.

Certains partent mais l’un d’entre eux reste un peu. Il ne cesse de tourner la tête à gauche et à droite, nous regardant alternativement Edwige et moi. Il se dandine sur son rocher : pas facile quand on n’a pas de jambes…

Le dernier phoque s’en va et nous reprenons notre route. Et peu après, c’est une colonie de huit phoques que nous découvrirons en train de se prélasser sur les rochers. Cette fois, nous restons à distance et les laissons tranquille.

Peu après, nouvelle trouvaille : une côte de baleine échouée sur un rocher.

Sachant qu’au bout il y a la colonne puis la même côte de l’autre coté : cela donne une idée de la taille de la bête !

Nous marchons maintenant sur la plage. D’abord des galets puis du sable noir.

Un rayon de soleil. Timide mais un rayon, quand même. Ah !! Qui dit rayon de soleil en bord de mer dit trempette des pieds. Edwige m’accompagne, Christine observe et prend des photos.

Froide. Ça pique un peu au bout d’un moment. Assez sautillé, nous revenons récupérer nos affaires. Nous ne remettons pas nos chaussures car il faudra se déchausser pour passer l’estuaire et la rivière, même si la marée est encore basse. Nous repartons donc pieds nus le long de la plage.

Photo Christine

Nous traversons à nouveau l’estuaire. Et croisons le garde-côte sur la plage. Il est avec deux jeunes garçons. Ses fils ? Il a une canne à pêche. Nous échangeons quelques mots. ‘Bonne journée ? ’. ‘Oui. Nous avons même vu des phoques’. ‘Des phoques ? Arf oui. Il y en a plein ici’. Et il continue sa route. Bah quoi des phoques hein ? Il n’y a que les touristes qui s’émerveillent d’en voir dirait-on. Quel personnage. Tellement typique.

Nous arrivons au camp et nous nous posons quelques instants. Peu après, qui voit-on arriver tranquillement ? L’ami renard. Il s’approche de nos tentes, vient renifler nos gamelles… et dépose un petite crotte devant la tente de Christine. Détendu l’animal.

Et repart en direction de la plage.

Ce soir, apéritif cointreau / saucisson. Répétition de la formule de l’année dernière. Christine a glissé une petite bouteille dans son sac alors que je me suis occupée du saucisson.

Nous préparons ensuite notre dîner et commençons par éplucher et faire cuire nos champignons. Ils agrémenteront ensuite parfaitement nos soupes.

En dessert, nous avons les myrtilles… que nous écrasons et mélangeons à une goutte de rhum. Idée soumise par Jean. Et c’est une idée plutôt bonne.

Photo Christine

Retour de renard accompagné de deux comparses. Ils courent partout, sautent, jouent. C’est la fête ! A coté de notre tente, un photographe français. Il est venu pour eux et s’en donne à cœur joie.

La journée se termine tranquillement sur fond de discussions.

Demain, l’aventure commence : nous partirons en direction de Hlöðuvík, avec nos sacs sur le dos.

Photos de la journée

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