05 août 2019 – Kagbeni – Chhusang, arrivée dans le haut-Mustang

5h30. Courte nuit mais reposante malgré tout pour moi. J’ai dormi d’une traite, d’un sommeil profond.

Je m’habille rapidement et nous partons au monastère. Lorsque nous arrivons, la cérémonie a commencé. Nous nous glissons discrètement à l’intérieur. Nous allons nous asseoir contre le mur à droite, derrière le tambour et les moines. Nous nous déplacerons finalement pour aller nous asseoir au fond du monastère : nous sortons de la pénombre et pourrons mieux voir le déroulement de la cérémonie.

Nous écoutons les moines répéter en boucle leurs prières. C’est assez envoûtant, surtout quand on s’est levé tôt et qu’on n’est encore pas encore très bien réveillé ! ça berce et ça détend, d’une certaine manière. Je ferme les yeux quelques instants…

C’est aussi intéressant d’observer ces moines. Il y en a de tous âges. Les plus jeunes d’un coté, avec leur livret sous les yeux, tandis que les plus âgés récitent leurs prières les yeux fermés, se balançant parfois. Mais à cette relative concentration, s’ajoutent des faits et gestes moins disciplinés : certains moines se grattent la tête ou le menton, d’autres baillent ou jouent avec leur robes. Les plus jeunes s’arrêtent par moment pour fixer un point et semblent somnoler. D’autres jouent avec les pompons des lampes. Bien qu’ils soient apprentis moines, cela reste des gosses.

Et tandis que la majorité récite ses prières, deux petits moines ont semble-t-il été désignés pour faire le ménage dans le monastère.

D’abord le sol, puis les poussières sur les rebords de fenêtre. L’un d’eux s’arrêtera devant une poussière visiblement plus grosse que les autres. Un moment d’hésitation et elle sera discrètement poussée sous un meuble. Sourire.

Le cérémonie dure une heure. Les phases de récit de prières sont entre-coupées pas des passages musicaux.

Nous restons jusqu’à la fin. Lorsque le signal de fin de cérémonie est donné, tout le monde se lève d’un coup et sort d’un pas pressé. Seuls quelques moines restent pour ranger les instruments et tout remettre en ordre.

Nous restons quelques minutes dans le temple vide pour en faire le tour. Seul un petit garçon est resté, jouant à cache-cache avec nous derrière les meubles.

Lorsque nous sortons, tous les moines sont dans la cours, en train de manger leur bol de riz. Pour nous aussi, il est tant d’aller prendre notre petit-déjeuner. Nous rentrons à la guesthouse. Omelette, pancake, thé. Ça me semble énorme mais Dam insiste pour que nous mangions bien. J’en viens finalement à bout. Je devrais tenir toute la journée avec ça !

Pendant que nous prenions notre petit-déjeuner, Dam est allé au check point du village. Après la déclaration d’entrée dans le Mustang, il doit maintenant déclarer notre entrée dans le haut-Mustang, la zone étant encore plus réglementée que le bas-Mustang.

Et un panneau à la sortie du village nous le rappellera une dernière fois.

Nous nous mettons en route, direction Chhusang un peu plus au nord. Aujourd’hui encore, nous allons devoir suivre la route en grande partie.

En terme de distance, ce n’est pas très loin et cela ne montera quasiment pas. Nous allons pouvoir prendre notre temps.

Nous prenons les petites rues de Kagbeni pour gagner la sortie du village. Les maisons semblent figées dans le temps, on se croirait revenu au moyen-âge.

Au détour d’une rue, une petite fille vient nous voir. Elle nous demande nos prénoms, où nous allons. Elle nous suivra jusqu’à la sortie du village.

Là, un nouveau panneau nous alerte, cette fois sur le mal des montagnes. Une liste de recommandations est présentée, ainsi que les numéros de secours.

Nous suivons la route. Aujourd’hui encore, le soleil brille et chauffe bien. Nous avançons lentement, prenons notre temps. Anne a très mal dormi et est fatiguée, nous adaptons le rythme. Cela laisse le temps d’admirer les paysages, de prendre des photos.

La Kali Gandaki…

… le village de Tirigaon sur la rive d’en face…

… ou encore les falaises de toutes les couleurs et de toutes les formes…

Nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous posons nos affaires dans la guesthouse et commandons notre plat. Ce sera un Dal Baht pour moi.

Dans la salle à manger, un meuble présente quelques articles à vendre. De quoi grignoter mais aussi des doses de shampoing et quelques bijoux.

Dehors, le vent s’est levé. Nous repartons et alors que nous quittons le village, nous pouvons admirer le Nilgiri, un 7 000, qui pointe le bout de son nez derrière les nuages.

Au bord de la route, une femme fait la vaisselle dans un bras de rivière. Le quotidien au Mustang.

Nous arrivons à Chhusang. Un petit village niché au bord de la Kali Gandaki et entouré de champs. Dans les montagnes autour, on peut voir beaucoup de grottes.

Nous récupérons la clé de notre chambre (… et son imposant porte-clé…) et nous nous posons quelques instants.

Nous ressortons quelques instants plus tard pour aller visiter le village. Nous descendons près de la rivière, là où se trouvent les plus vieilles maisons.

Nous croisons un groupe de femmes, assises près du point d’eau du village. L’une d’entre elle s’est coupée le doigt et nous demande si nous avons de quoi soigner la plaie. Oui, mais à la guesthouse. Elle ne nous suivra pas jusque là.

Une autre femme nous emmène visiter sa maison, typique de la région. Nous pénétrons dans la petite ruelle et passons une porte pour arriver dans une entrée sombre. Nous montons une échelle pour arriver dans une grande pièce. C’est le lieu de vie : un petit coin cuisine à l’entrée, des banquettes sur les cotés pour dormir le soir et un grand espace au milieu où tout le monde se retrouve pour manger. Nos hôtes sont ravis de nous avoir chez eux et de nous faire découvrir leur maison.

Leur fille, étudiante à katmandou en vacances chez ses parents, nous emmène sur le toit pour nous faire admirer la vue.

Nous montons une nouvelle échelle, arrivons sur le toit. Là, des abricots sèchent, à coté du linge.

Autour, les montagnes colorées.

En face, d’autres vieilles maisons, hélas laissées à l’abandon et ayant souffert du tremblement de terre. Bientôt, elles disparaîtront complètement.

Nous discutons quelques instant avec la jeune fille, puis nous quittons les lieux après avoir remercié nos hôtes de leur chaleureux accueil.

Nous prenons la direction de la guesthouse mais en route, nous nous arrêtons dans une nouvelle maison : celle où à vécu Dam lorsqu’il avait 14 ans et qu’il est parti de chez lui. Nous restons un peu, le temps de prendre un thé au lait qu’on nous offre gentiment et de regarder un peu la télé avec les personnes présentes. Un téléfilm népalais, une sorte de drame amoureux, kitsch, très kitsch !

Retour à la guesthouse. Nous prenons une douche, l’eau chaude étant arrivée et nous allons ensuite nous poser dans le salon. A nouveau, nous y trouvons ces meubles colorés au style tibétain. Et aussi un petit coin boutique, avec quelques bijoux et babioles à vendre.

Nous dînons. Je prends encore trop de chose à manger, influencée par Dam qui veut toujours nous faire manger plus et nous affirme à chaque fois que les plats sont « petits » et qu’il faut en prendre deux. Je n’en viendrai pas à bout.

Je reste un moment pour écrire. Nous avons retrouvé un couple de croate qui a pris l’avion pour Jomsom avec nous. Ils font le même trajet que nous, jusque Lo-Mantang. là, ils feront demi-tour tandis que nous continuerons de l’autre coté de la vallée, pour revenir à Jomsom.

Je vais me coucher. demain petit déjeuner à 7h30 pour un départ à 8h. Réveil à 7h, ça ressemble à une grasse matinée !

Photos de la journée

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