29 juillet 2015 – Arrivée au Spitzberg

Bodø. Je pars très tôt pour l’aéroport. Avec ce soleil qui ne se couche jamais, c’est toujours un peu bizarre de se dire qu’il est 5h du matin… Et encore plus quand le soleil brille autant.

Petite frayeur au moment de faire mon check-in… L’hôtesse me demande si je vais … à Lyon. Pardon ? Ah non, pas du tout, je vais au Spitzberg. Elle fronce les sourcils, regarde à nouveau mon billet et son visage s’éclaire : “Oh ! Vous allez à Longyearbyen ! Svalbard !” Oui, oui, c’est bien ça. Ouf… je souffle… Elle m’a fait une petite frayeur la dame ! Ce cafouillage est surement dû aux trois lettres de l’aéroport : LYR. Elle a dû trouver plus logique pour une française d’aller à Lyon plutôt qu’à Longyearbyen.

Longyearbyen… Le Spitzberg… Le Svalbard… C’est où ? Voilà la question qu’on m’a le plus souvent posée… Voici quelques éléments de réponse.

L’archipel des Svalbard, c’est ici : 78° N 16° E. Ce qui donne ceci sur une carte :

Et le Spitzberg, c’est l’île principale :

Le Svalbard est sous gouvernance norvégienne mais l’archipel a un statut de neutralité. N’importe quel pays peut donc exploiter librement les ressources locales. Ici, c’est le charbon qui a été exploité pendant longtemps. Les villes du Spitzberg sont donc d’anciennes villes minières norvégiennes ou russes. Longyearbyen, la ville principale du Spitzberg en fait partie.  
Mais d’ailleurs, comment prononce-t-on le nom de cette ville ?? Réponse ici.

Me voici donc en route pour ce dernier petit bout de terre avant le pôle nord. Un premier vol jusque Oslo. Paradoxe des connections aériennes. Si tu veux aller au nord, commence par descendre plus au sud !

A partir de là, c’est la course. Je n’ai que 30 minutes pour changer d’avion, il va falloir être efficace. Ça risque même d’être sport et il ne va pas falloir trainer dans les couloirs.
Ça commence mal. Avant de descendre de l’avion, nous devons attendre une navette qui va nous amener au terminal. Quand nous y arrivons, il ne me reste plus que 15 minutes pour rejoindre ma porte d’embarquement.
“Connecting flight”. Je suis la direction, les couloirs sont longs !!! J’arrive dans le hall des vols intérieurs. Dans l’avion, il me semble que l’hôtesse a parlé de la porte 51. Sauf que ça s’arrête à la porte 24. Gloups… Je vérifie sur l’écran. Je ne trouve pas mon vol. Re-gloups…  Je décide de partir en direction du hall des vols internationaux. Je devrais trouver cette porte 51… ? Mais je suis inquiète. En fait, à cet instant, je suis persuadée que le Spitzberg fait partie de la Norvège, d’où mon incompréhension.

J’arrive alors devant une porte qui donne accès au hall des vols internationaux. Une fois passée cette porte, je ne pourrai pas faire demi-tour.  Il faut donc que je sois sûre de mon coup. Je jette un œil à l’écran avec la liste des vols. Je ne vois toujours pas le mien. C’est à n’y rien comprendre…  Il doit bien exister ce vol, je ne prends pas un avion fantôme quand même ! Je demande au mec de la sécurité qui est à l’entrée. « Si vous allez aux Svalbard, oui, c’est dans cette direction ». Ok…

Je pars au pas de course. Je suis censée embarquer dans 5 minutes… Encore un grand couloir à traverser et j’arrive devant la douane. Et oui, le Svalbard n’est pas dans l’espace Schengen. J’avais vu cette info quelque part mais j’étais tellement persuadée que je restais en Norvège que j’avais cru que c’était une erreur. Je comprends donc mieux pourquoi j’ai dû aller dans le hall des vols internationaux !
Donc maintenant, je dois faire la queue. Il y a un peu de monde quand même. Cette fois, l’écran qui à coté de moi annonce bien le vol pour Longyearbyen en porte 51. « Go to gate ». Aïe… J’aimerais bien mais là, il va falloir (m’)attendre un peu. Derrière moi, deux mecs demandent à passer en priorité car ils doivent prendre… le même vol que moi. Je leur dis que je suis dans la même situation et ils restent donc derrière moi. Quelque part, ça me rassure et eux aussi j’ai l’impression : je ne suis pas la seule en retard. Je me dis que l’avion attendra un peu si autant de passagers sont absents.
A mon tour de passer devant le douanier. Il avait l’air de poser une question à chaque personne qui est passée avant moi.En effet, il regarde mon passeport et me demande où je vais. Je réponds avec un grand sourire : Longyearbyen, Svalbard. Je passe.
J’arrive devant la porte 51. L’embarquement n’a pas commencé. « We did it » me lance le mec qui était derrière moi. Nous voyons alors arriver deux filles en courant. Je n’étais vraiment pas la seule à être en retard ! Et tout ça pour attendre car ici, rien ne bouge. Un message nous annonce alors que l’avion a eu un problème (sic !) et que nous devons changer d’appareil. Nous devons  attendre qu’il soit prêt. Voilà. C’était bien la peine de courir et de stresser ! Quelques minutes plus tard, on nous annonce un départ à 10h30. 1h de retard donc. J’envoie un message à l’agence qui est censée m’accueillir à l’aéroport. Inutile de se presser…

Peu avant 10h30, un message nous demande d’aller en porte 57 pour l’embarquement. L’affaire est vite bouclée. Nous décollons enfin.

Nous repassons au-dessus du nord de la Norvège que j’ai quitté ce matin.

Je m’endors. Quand j’ouvre les yeux, l’avion commence sa descente vers Longyearbyen. Nous traversons les nuages et là, les premières terres apparaissent.

Une succession de grandes montagnes sombres et de fjords. Mais aussi des glaciers qui se jettent dans la mer. C’est minéral, lunaire… On se croirait aux origines de la terre…

L’aéroport est tout petit. J’attends que mon sac arrive sur l’unique tapis roulant. Un ours polaire veille au grain…

L’ours. Le Seigneur des Svalbard. Ici, sa population est plus importante que celle des hommes.

Mon sac arrive et je retrouve Erwann, qui sera le guide de mon  groupe dans deux jours. Pour le moment, il m’amène au lodge où je vais rester. Sur la route, nous discutons un peu du pays. J’apprends ainsi qu’il est interdit de sortir de la ville sans être armé, à cause des ours polaires. Ah… Moi qui pensait me balader dans les montagnes aux alentours…  Il va falloir que je change mes plans.

Me voici arrivée au lodge. C’est un grand appartement dans lequel l’agence loge ses clients entre les voyages. Sauf que là, je serai toute seule dans l’appartement pour les deux jours à venir. Et ça, c’est top. Je m’installe. Une grande cuisine, un grand salon… Grand luxe après le camping aux Lofoten !

Peu après, je sors en ville pour faire un tour. Ok, je n’ai pas le droit d’en sortir mais je suis curieuse de voir à quoi ressemble cette ville du bout du monde.
Au final, à pas grand-chose. C’est une ville far-west qui a été posée là, au milieu de rien. Une ville constituée de maisons en bois sur fond de glacier et où les containers des poubelles sont blindés.

Une ville où les motos-neige dorment au fond du jardin en attendant l’hiver.

Une ancienne ville minière où les infrastructures sont toujours là et sont entretenues pour l’histoire. A la sortie de la ville…

… à flanc de montagne…

… ou encore dans les rues de la ville où d’étranges silhouettes semblent sorties des ténèbres…

Coté météo, il fait 12°C et le ciel bleu montre son nez entre les nuages. On est loin de ce que j’avais imaginé. Je me voyais déjà arriver dans le froid et sous des trombes d’eau !

Je passe faire quelques courses. Des produits frais qu’il me manquait pour pouvoir me faire à manger d’ici mon départ en trek.
Dans la galerie marchande, je trouve une connexion wifi. J’en profite pour booker une séance « chiens de traineaux » pour demain matin. Certes, le traineau aura des roues, faute de neige mais j’ai vraiment envie de côtoyer ces chiens pendant quelques heures.

Retour au lodge. Diner et lecture. Et première soirée aux Svalbard.

Photos de la journée

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