19 juillet 2015 – De Krenggarsvatnet à Napp

Quatrième étape de la traversée (10 km)

Ascension : 336 m / Descente 393 m

L’inconvénient des refuges et autres cabanes, c’est que l’endroit se transforme vite en sauna lorsqu’on est nombreux à l’intérieur. Déjà hier, la température était montée jusqu’à 27° : 6 personnes, un poêle qui carbure bien, ça va vite… Et cette nuit, la tendance ne s’est pas inversée même si la fenêtre est restée entre-ouverte. Résultat : je me réveille avec un mal de tête carabiné. 
Ça ne m’arrive vraiment pas souvent, je garde espoir que cela passe vite.

Nous rassemblons rapidement nos affaires et nous sortons en essayant de faire le moins  de bruit possible. Les garçons dorment toujours et ils n’ont pas prévu de partir tôt. Ils sont complètement décalés et ne commencent en général à marcher qu’à partir de 11h. C’est vrai que n’ayant pas le problème de la nuit qui tombe, ça laisse une sacrée liberté pour gérer son temps.

Nous grignotons quelques gâteaux dehors, assises sur le banc avant de nous mettre en route. Le ciel est très couvert ce matin, et à peine avons-nous commencé à longer le lac qu’il se met à pleuvoir. Hop ! On sort l’attirail pantalon de pluie et veste. Par contre, il ne fait pas froid du tout, on se transforme vite en cocotte minute.

Nous commençons par longer le lac ; puis nous continuons en suivant une trace que nous quitterons rapidement pour nous recaler sur celle du GPS. Trace qui met sur notre route une petite montée… Moi qui pensais que cette étape ne serait que descente…

Coté paysages, pour aujourd’hui, nous traversons de grandes étendues d’herbe et passons de colline en colline. 

Tout le long du chemin, des pluviers dorés nous accompagnent tout en sifflant à nos oreilles… Ces oiseaux sont vraiment superbes en plus d’être les meilleurs compagnons de route. Pour moi, ils évoquent surtout l’Islande et quelques bons souvenirs de marches…

Un peu plus loin, nous croisons quelques moutons, peu farouches.

La pluie a cessé mais le temps reste très couvert et la brume enrobe les paysages.

Pause. Mon mal de tête ne passe pas du tout, je fouille dans mon sac pour trouver de l’aspirine…
Nous repartons et très vite nous apercevons Leknes.

A partir de là, nous avons deux choix possibles : soit nous suivons la route, soit nous suivons la trace du GPS qui permet de l’éviter. La route et le bitume, nous n’aimons vraiment pas donc nous prenons la seconde option et commençons à suivre le GPS.

Sauf que la trace nous fait passer dans des terrains gorgés d’eau et nous fait arriver devant une forêt de sapin. Et là, c’est impossible de passer au travers : il faudrait couper les branches !! On regarde sur les côtés pour voir où on pourrait passer, si on peut la contourner mais ce n’est vraiment pas simple. Nous décidons donc de faire demi-tour et de suivre la route. Ce n’est pas drôle mais au moins, on sait où on et on évite de se galérer dans les branches.

Au début, c’est un chemin de terre, c’est plutôt plaisant. Mais nous arrivons ensuite sur le bitume et nous allons rester dessus pendant un petit moment, jusque Leknes. Heureusement, la route n’est pas trop passagère, on peut au moins marcher au bord de la route sans trop se poser de questions.

Nous arrivons au centre-ville. Enfin… Disons plutôt que nous arrivons sur la rue principale qui fait office de centre-ville. Nous sommes censées faire les courses ici pour les deux jours à venir. Mais nous avons oublié une chose : aujourd’hui, c’est dimanche et tout est fermé ! Seule solution : la station-service Statoil. On n’aura pas énormément de choix mais on devrait s’en sortir pour 2 jours.
On en profite aussi pour vérifier les horaires de bus pour Napp, notre destination de ce soir. Pas possible d’y aller à pied car nous devons traverser un pont pour changer d’île.

Direction donc la station-service pour l’opération ravitaillement. A l’entrée, un petit groupe de retraités a l’air bien amusé de nous voir porter de si gros sacs… A l’intérieur, je trouve l’essentiel pour les deux jours à venir : jambon, wasa, fromage et gâteaux. Cela fera largement l’affaire !

Pendant que je fais mon shopping, l’un des retraités m’accoste et me demande quel genre de voyage nous faisons … et si nous avons toutes nos affaires dans notre sac… Il est impressionné on dirait. Il est Hollandais et lui et son groupe voyagent en bateau. Un autre type de voyage en effet.

Nous décidons de nous poser un peu ici pour manger un morceau, d’autant plus qu’ils proposent quelques plats. Et comme après chaque période où on ne mange que des soupes, des nouilles ou des lyophilisés, on a envie de gras ! On se prend donc chacune un énorme burger avec sauce et tout un tas de trucs bien gras. Le genre de bouffe que je ne mange jamais en temps normal.

Nous changeons ensuite de lieu et allons dans un petit salon de thé prendre un café. La boutique est toute mignonne et  ils vendent aussi quelques produits comme du chocolat, du café, des bonbons… Tout à l’air bon !! Par contre, on est bien crades et on détonne un peu dans cet environnement… Nous déposons tout d’abord nos sacs dans l’entrée, histoire de ne pas trop gêner et de ne rien renverser en passant. Et nous nous installons sur une table haute, en face de la vitrine.

Nous restons un petit moment. Second café. Nous profitons de la connexion wifi pour faire un petit check météo pour les jours à venir. Pas de pluie annoncée et même une belle journée de soleil pour l’étape de Ramberg. Croisons les doigts pour que la chance continue de nous sourire de ce côté…

15h30, nous nous dirigeons vers l’arrêt de bus. Nous y retrouvons le marcheur d’hier soir, celui qui fait le même parcours que nous, André. Nous prenons le bus tous ensemble jusque Napp.On y arrive en 10 minutes à peine. Là, nous suivons tous les trois le chemin en bord de côte pour trouver un endroit où bivouaquer. Ce n’est pas évident car il y a pas mal de creux et de bosses et le terrain est aussi souvent en pente. Tant bien que mal, chacun se trouve une place.

Comme tous les soirs, il se met à pleuvoir lorsque nous commençons à monter la tente.  Accélérer le rythme et hop ! Les tentes sont montées et nous pouvons nous mettre à l’abri rapidement. Cette fois encore, nous ne nous ferons pas tremper.

Ce soir, la vue est plutôt sympathique :

Je reste un moment à regarder les nuages enrouler le sommets des montagnes et les bateau passer à leurs pieds.

Il manque un petit rayon de soleil mais on ne va pas se plaindre : c’est plutôt sympa quand même.

Par contre, nous avons un problème avec le ravitaillement en eau…  Nous n’avons pas fait le plein à Leknes et il n’y a pas de rivière dans le coin. On va devoir rationner pour ce soir et utiliser juste ce qu’il faut pour cuisiner, histoire d’en avoir encore une goutte pour demain matin. Mais bon, avec un peu moins d’un demi-litre, c’est très limite. Ceci dit, d’après la carte, nous devrions rencontrer rapidement plusieurs points d’eau demain sur le parcours.  Le problème ne devrait donc pas durer au-delà de ce soir.

Comme chaque jour en fin de journée, nous jetons un œil à la carte pour étudier ce qui nous attend demain. L’étape ne devrait pas être très dure, il y a peu de montée. Par contre, les suivantes seront plus corsées !

Ce soir, envie de fraicheur après plusieurs jours de bivouac et de marche… Je fouille dans mon sac et trouve un échantillon de parfum, je mets une goutte sur le T-shirt, j’ai l’impression de revivre… ça fait du bien, en attendant Ramberg… et la douche !

Photos de la journée

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