19 août 2013 – Retrouvailles et rencontres à Reykjavik

Début de journée tranquille. Après le petit déjeuner, je prépare le sac avec les affaires que je vais laisser ici. Je me rends compte que je vais être un peu chargée quand même… Mon sac à dos risque d’être bien lourd pendant notre trek à Askja ! Ma foi, ce ne sera pas la première fois que je porte un sac énorme. Souvenir du Viknaslodir en 2011…

Je jette un œil à la météo pour les prochains jours. Les températures annoncées ne sont pas terribles. Je crois qu’il va falloir s’attendre à avoir de la neige pendant notre trek. 1°C le matin, un peu de pluie… Au col de Jónsskarð, à 1300 m, c’est réglé ! Donc ne pas trop alléger le sac et veiller à bien prendre de quoi rester au chaud.

Car cette année, je pars faire le Askja trail – Ökjuvegur – pendant 5 jours avec Edwige, l’une des deux acolytes du Hornstrandir l’année dernière. Nous avons prévu de nous rejoindre à Egilsstaðir. Cette année, nous nous enfonçons un peu plus au cœur de l’île. Nous allons rencontrer une autre Islande, encore plus sauvage, encore plus imprévisible. Et nous allons surtout rencontrer la grande Askja, vaste système volcanique composé d’un emboitement de caldeiras. Sur le chemin, nous passerons au pied de Herðubreið, montagne emblématique de l’Islande, et nous traverserons Ódáðahraun, vaste champ de lave. Le plus grand désert froid d’Islande, complètement asséché du fait de sa situation au nord du glacier Vatnajökull. Complètement dépourvu de végétation. Nous sommes impatientes de rencontrer cette Islande, tout en étant bien consciente que ce ne sera surement pas une partie de plaisir tous les jours.

Je vérifie mes mails. J’en ai reçu un de Myvatntours, le bus qui doit nous emmener au départ de notre trek. Rendez-vous le 21 devant le centre d’information, à 7h45. Je leur répond et leur réponds que nous seront finalement deux et je réserve la place d’Edwige.

Je pars ensuite en ville. Comme tous les ans, je passe faire un tour chez Cintamani. Je prends un t-shirt, ce ne sera pas de trop pour mon trek et une petite polaire pour Raphaël. Pendant ma visite, je reçois un appel d’Agnès, camarade du cours d’Islandais à Paris. Elle est ici car elle a suivi le cours ‘avancé’ à l’université d’Ísafjörður. Nous avons prévu de nous voir aujourd’hui, rendez-vous est pris à 15h devant l’église.

Je passe ensuite faire un tour au magasin des mamies tricoteuses, pour voir un peu les pulls. Ça a encore augmenté et cela devient vraiment cher… Les islandais profitent bien des touristes. Moi qui songeait à me prendre un gilet cette année, je crois que je vais laisser tomber. Le prix est vraiment abusif. Surtout en revenant des Shetland où là aussi la laine est filée et les pulls faits main. Mais ils sont presque 40% moins chers… Cherchez l’erreur… Au détours d’un rayon, je tombe sur des ponchos. Cela me fait penser à Marie-Anne qui voulait s’en acheter un. Malheureusement, elle n’en avait pas trouvé aux Shetland. Je lui envoie un sms. Elle me répond qu’elle est intéressée. Je prends les ponchos en photo pour lui envoyer.

Je me balade ensuite dans divers magasins pour voir un peu ce que je pourrais ramener comme souvenirs cette année. Je passe aussi voir Artic Adventure pour savoir s’il y a un départ prévu d’ici la fin du mois pour aller faire de l’escalade du coté de Skaftafell. Non. Voilà, j’ai promené mes chaussons d’escalade pour rien. Par contre, il y a des départs garantis tous les jours pour l’escalade de glace, combinée à une marche sur le glacier. A voir. C’est un peu cher je trouve, comme beaucoup d’excursions ici.

Je repasse à la guesthouse. Je me fais rincer en chemin. Je passe à l’accueil payer ma chambre dès maintenant. Je pars tôt demain matin, je n’aurai pas le temps. Je demande si je peux laisser un sac, pas de problème. Je discute un peu avec M. Aurora. Je lui dis que je vais faire le Öskjuvegur. Il me répond que c’est son endroit préféré d’Islande. Il me dit aussi que je risque d’avoir de la neige. Oui, je m’en doutais déjà… Il me demande si je vais voyager seule et me rappelle qu’il est important que je prévienne les gardiens de refuge de mon parcours. Je lui parle aussi du Lónsöræfi. Il me confirme que c’est une très belle région mais qu’il vaut mieux ne pas le faire seul. Il n’y a pas de chemin marqué et la région est très montagneuse. Des personnes arrivent, je m’éclipse.

Je retourne en ville manger un morceau avant d’aller rejoindre Agnès. Je me pose dans un resto en centre-ville. Dehors, les averses se succèdent. Cette fois, je suis partie avec ma gore-tex dans le sac.

Je quitte le restaurant et pars en direction de l’église. Je rentre pour me mettre à l’abri en attendant Agnès. Un organiste répète. Il y a un festival de musique sacrée cette semaine à Reykjavík. Agnès arrive. Elle est accompagnée de Bragg, un élève du cours d’islandais de cette année. Nous allons prendre un café tous ensemble et discutons des cours. Tous les deux sont déçus. Les cours n’étaient pas assez bien préparés et pas toujours intéressants. Il y avait aussi beaucoup de niveaux différents dans le groupe, ce qui n’était pas toujours évident. Bragg nous quitte. Nous discutons encore un peu avec Agnès avant de partir pour Harpa où nous devons retrouver Guðrún, notre ancienne prof d’islandais.

Nous sommes un peu en avance. Nous en profitons pour faire le tour d’Harpa. Il y a une expo, quelques œuvres sont exposées dans le hall.

Dehors, le ciel s’est dégagé et le soleil brille.

Nous nous asseyons près du café pour attendre Guðrún. Elle arrive un peu plus tard. Nous allons diner au Fish & Chips qui est près du port. J’en ai souvent entendu parler mais je n’y suis encore jamais allée. Ce sera l’occasion de tester. Nous entrons, c’est plein à craquer. Le serveur, qui est français, nous demande de patienter quelques instants. Il nous installe à une table peu de temps après. Mais nous changerons vite de place. Un groupe d’italiens est installé à coté de nous et est très bruyant. On ne s’entend pas parler ! Discussions. Nous restons tard, nous sommes les derniers à partir. Nous raccompagnons Agnès jusqu’à sa guesthouse. Je reste ensuite avec Guðrún jusqu’à ce que son mari vienne la chercher. Nous nous quittons. C’était très sympathique de la revoir.

Je rentre à ma guesthouse. Je dois encore boucler mon sac pour demain. J’espère ne rien oublier mais aussi ne pas prendre trop de choses.

Je règle le réveil pour 5h30. Décollage prévu à 7h.

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