23 août 2012 – A bicyclette

La journée commence par… une lessive. J’aimerais laver un ou deux t-shirts pour avoir quelques affaires propres pour les jours à venir. Eau chaude au lavabo, génial. Ce n’est pas si évident d’en avoir gratuitement dans les camping islandais. Le lavage à la main ne vaut pas un lavage en machine mais cela fera l’affaire pour cette fois. Espérons maintenant que cela sèche dans la journée. Ça, c’est moins évident.

Après ce début de journée passionnant, je passe à la boulangerie acheter des gâteaux pour la journée. Toujours autant de choix, je prends plusieurs gâteaux que je ne connais pas.

J’arrive ensuite au Information Center. Je suis en avance sur l’horaire mais Edwige est elle aussi en avance. Nous louons nos vélos pour la journée et j’en profite pour récupérer une carte des balades et randonnées à faire autour d’Ísafjörður. Il va falloir que je m’occupe d’ici le début de mes cours le 27 août.

Nous avons décidé d’aller jusque Bolungarvík en empruntant l’ancienne route qui longe la côte. Depuis deux ans, un tunnel permet de rejoindre la ville plus rapidement et de façon plus sûre. En effet, la route sur la côte est à flanc de montagne et il y a de nombreuses chutes de pierres.

Distance entre Ísafjörður et Bolungarvík : 15 km. Nous devrions y arriver !

Nous partons avec nos vélos. Des vitesses à gogo, ça devrait nous aider. Moi qui ne fait jamais de vélo, j’ai toujours un peu de mal à m’y remettre.

Nous sortons de la ville et suivons la route, avant de prendre une piste cyclable à gauche de la route. Il nous aura fallu quelques instants avant de la voir… En même temps, la circulation n’est pas très dense ici. Nous bifurquons ensuite sur l’ancienne route qui longe la côte. Elle est barrée, nous l’avons pour nous toutes seules. Libres à nous de rouler à gauche, à droite, de traverser comme on veut.

Le ciel est couvert et il y a un peu de vent. La brume est restée accrochée en haut des montagnes mais il ne pleut pas. Les gants ne seraient pas de trop mais je ne les ai pas pris. Je rentre au maximum les mains dans mes manches.

Nous arrivons à proximité de Bolungarvík plus rapidement que je ne l’avais imaginé. Très belle vue sur la petite ville de pêcheurs et sa montagne.

A l’entrée de la ville, une reconstitution de maisons de pêcheurs anciennes. Une maison d’habitation, une autre pour saler le poisson et un bâtiment pour le sécher. A coté, un vieux bateau.

Nous continuons jusqu’au centre-ville. Pas grand chose ici, c’est vraiment un village de pêcheurs. Le port, les infrastructures qui vont avec et des habitations. Rien de plus.

Nous trouvons quand même un café / restaurant / guesthouse : Einarhúsið. Nous entrons pour prendre un chocolat chaud. Un vrai, avec de la crème dessus. Délicieux ! L’intérieur regorge d’objets anciens et de vieilles photos de famille. Sur un mur, les portraits de femmes et d’hommes, des frères et sœurs, tous morts entre 17 et 30 ans au début du 20ème siècle. La rudesse du pays se rappelle à nous.

La maison est paisible. Les rideaux, le parquet, le papier peint, ses vieux objets… On dirait une maison de poupée.

Il est midi passé et beaucoup d’islandais arrivent pour déjeuner. Il semble de toute façon que ce soit le seul endroit pour déjeuner ici… En face, un bateau arrive au port. Plusieurs personnes descendent et débarquent des kayaks.

Cela fait une heure que nous sommes posées ici. Nous voici réchauffées et prêtes à repartir. Nous enfourchons nos destriers et repartons en sens inverse. Avant, nous nous sommes bien emmitouflées. Edwige met ses gants, moi mon bonnet.

Nous avançons un peu, en quête d’un endroit abrité du vent pour déjeuner. Car à Bolungarvík, ça souffle pas mal. Nous devons d’abord remonter cette longue pente que nous avons dévalée si vite en arrivant. Merci le vélo et ses nombreuses vitesses !

Nous trouvons finalement un endroit sur la plage, en contre-bas de la route. Un gros rocher nous abrite du vent. Nous grignotons nos sandwichs achetés à la station service. Saumon / oeuf / mayo pour moi. Toujours ces mélanges improbables et ces sauces bizarres dans les sandwichs. Et un skyr pour finir.

Soudain, Edwige attire mon attention. Un phoque ! Mais nous ne verrons que sa tête. Il ne sortira pas de l’eau et disparaîtra très vite.

Nous reprenons la route. A l’entrée d’Ísafjörður, des séchoirs à poisson. Et du poisson qui sèche. Marron. Impossible de savoir ce que c’est. Cela ne donne vraiment pas envie en tout cas.

De l’autre coté de la route, un rocher dans la mer et un oiseau posé dessus. de loin, je pense d’abord qu’il s’agit d’un pingouin. Avec les jumelles, nous identifierons plutôt un cormoran.

Retour en ville où nous profitons des vélos pour en faire le tour.

Je montre aussi le camping à Edwige, avec son odeur de poisson et ses usines à coté, l’université où je vais suivre les cours…

Et nous allons rendre les vélos. Du wifi au Information Center. Et un mail de l’université avec les informations que j’attendais. Soirée d’accueil dimanche soir à 20h. Et début des cours lundi matin à 9h.

Nous nous posons ensuite à la boulangerie pour prendre un thé. Et repartons ensuite chacune de notre coté. Edwige prend l’avion ce soir pour Reykjavik, nos routes se séparent ici. En attendant d’autres aventures l’année prochaine ?

Je passe à la guesthouse demander s’il y a une place pour moi dès demain soir au lieu de dimanche. Oui. Je pourrais même venir dès ce soir mais j’ai déjà payé ma nuit au camping. Tant pis, c’est déjà bon de savoir que demain je ne serai plus là-bas.

Demain sera donc une journée de transition. Grasse matinée, démontage de tente, transfert à la guesthouse et courses pour la semaine. Puis ballade s’il n’est pas trop tard. J’étudierai aussi la carte des environs pour aller marcher samedi matin.

Ce soir, je retourne au restaurant du centre culturel. Comme pour me remémorer la dernière soirée entre filles et les vacances que nous venons de passer ensemble.

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