21 août 2011 – Djúpivogur

Endormie sous la pluie, réveillée par les rayons du soleil. Une belle journée en perspective, ce qui tombe bien étant donné que la balade que j’ai prévue de faire devrait me permettre d’avoir un beau panorama sur la péninsule et le fjord.

Par contre, ce matin, je prends mon temps. Je lis un peu, traine avec mon café. Les cyclistes sont déjà partis, il ne reste que l’équipe logistique. Pas de musique au réveil, heureusement.

Je me mets en route. Non seulement le soleil brille, mais il n’y a pas non plus de brume sur les hauteurs. Le scénario idéal. Enfin, pour le moment…
Je vais devoir marcher un peu le long de la route n°1, pour arriver au départ de mon trek. Je croise le bus Egilsstaðir/Höfn. Le même chauffeur que l’autre jour.

Le long de la route, il y a beaucoup de rochers qui me font penser à Álfaborg à Borgarfjörður Eystri. Je suis toujours au pays des elfes. Il y a d’ailleurs une église elfique près de Djúpivogur.

Parfois, des allées invitent même à s’aventurer un peu plus loin et à aller au pied des rochers, ou en haut pour admirer la vue sur la mer.

Je commence ensuite à monter le long de la petite colline. Dans l’herbe. Le chemin est marqué mais je ramasse et redresse régulièrement les marques. Je devrais me faire payer pour entretenir les chemins de randonnée islandais. Ce serait sympa comme job !

Au loin, j’aperçois Búlandstindur, la montagne en forme de pyramide qui domine le fjord. J’avais pensé monter en haut mais le départ est trop loin. Il aurait fallu que je longe la route n°1 pour retourner pratiquement au fond du fjord. Par contre, je vais m’attaquer à Hálsar, la montagne plus petite qui est juste en face.

Au pied, le terrain devient un peu plus rocailleux. De grandes parois semblent en protéger son accès. Il faut passer par un petit passage pour continuer la route. J’ai l’impression de rentrer dans une forteresse, gardée par un guerrier à cornes…

La vue commence aussi à être sympathique. D’un coté j’aperçois Bérunes, sur l’autre rive du fjord.

De l’autre, la côte déchirée de la péninsule, et sa multitude de petites îles.

Je suis maintenant tout en haut de Hálsar et une autre vue s’offre à moi.

Et Búlandstindur est maintenant juste à coté de moi. Cette forme pyramidale presque parfaite est stupéfiante ! Par contre, pour arriver en haut, le chemin doit être bien bien raide.

Et en face, un rocher en équilibre, au milieu de l’herbe… ou un troll ?

Je ne reste pas trop car il tombe quelques gouttes de pluie. La montée était un peu raide, je ne préfère pas la descendre sous la pluie. Je redescends un peu et finalement il ne pleut pas. Un nuage isolé en haut de la montagne. Je me pose pour manger un morceau, face à la péninsule. Je suis assise par terre, dans cette mousse épaisse, le meilleur matelas au monde.

Sieste improvisée.

Je m’amuse ensuite avec la montagne. Sans moi…

… avec moi…

… et je fais un peu de Tai Chi.

Je finis en faisant le tour du promontoire. Beaucoup de mousse encore, des plantes que je ne (re)connais pas, et toujours cette vue.

Le soleil brille et chauffe, malgré les nuages par endroit.

Je redescends vers le village. Je voudrais terminer par une balade le long de la côte, pour arriver ensuite au port. Je croise d’abord quelques chevaux.

Je suis censée traverser leur enclos. Bon, ils ont l’air sympa mais les chevaux c’est pas mon truc. Donc je fais un détour. Je passe près du phare et j’arrive à proximité du port.

Le long de la jetée, des sculptures en forme d’œufs. De différentes tailles, de différentes formes. Sur chaque support, le nom de l’oiseau correspondant.

Retour au camping. Je termine le livre dans la soirée. Je discute un peu avec les gens qui sont au camping. Une française, des allemands, un américain, un israélien. L’auberge espagnole. Et cette fois, tout le monde se parle. Ça fait du bien.

Demain, je quitte Djúpivogur. J’en garderai un très bon souvenir. Une atmosphère particulière. De bonnes ondes. De bons moments. Je suis un peu triste d’en partir. Et en même temps, je vais maintenant rejoindre Christine pour la fin du séjour. De bons moments aussi en perspective ! Et cela veut aussi dire fromage et vin. J’en rêve…

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