07 août 2019 – Samar – Ghiling

Pour cette nouvelle étape, nous partons en direction de Ghiling. Ça montera un peu pendant la journée mais nous terminerons à peu près au même niveau qu’aujourd’hui. De quoi continuer à s’acclimater à l’altitude en douceur.

Nous prenons notre petit déjeuner et quittons la guesthouse. Au-dessus de la porte est accroché le célèbre mantra tibétian « Om mani padme hum ».

Avant de partir, nous sortons nos panneaux solaires et les attachons à nos sacs, pour recharger nos téléphones pendant la journée. Nous montons ensuite sur le toit. Ce matin, le ciel est dégagé et nous pouvons voir toute la chaîne du Nilgiri.

Nous partons et commençons une lente mais longue montée. Comme les jours précédents, nous prenons notre temps et marchons doucement. Je trouve mon rythme et passe devant. Un pas après l’autre, me voici au col. Plusieurs drapeaux de prière sont accrochés.

Là encore, nous pouvons admirer la chaîne du Nilgiri et le Nilgiri lui-même, en montant sur un petit promontoire.

Et autour de nous, d’autres montagnes, plus proches, de toutes les formes.

Le temps de prendre quelques photos et nous repartons. Cette fois, la route descend.

Nous arrivons à proximité d’une maison, où deux chiens gardent les lieux. Ils sont attachés avec une chaîne aux arbres. Quand je passe à coté d’eux, je prie pour qu’ils soient bien attachés et que l’arbre soit solide, tellement ils ont l’air mauvais…

Le chemin continue au milieu d’un canyon. Les parois des falaises, comme les montagnes, sont riches en couleurs.

Nous marchons un moment sur ce petit chemin, jusqu’à arriver à une rivière. Nous la traversons pour gagner l’autre rive.

Avant de continuer la route jusque Ghiling, nous faisons un détour pour aller voir le monastère bouddhiste qui est dans la grotte de Chungsi. Pour cela, nous devons monter encore un peu. Quelques marches plus loin, nous apercevons enfin le monastère.

Nous suivons la rampe qui mène à l’entrée. Plusieurs népalais s’y rendent également, pour se recueillir.

Nous passons par une sorte de cours intérieure, où une femme fait chauffer de l’eau et nous arrivons dans la grotte. Là, trône une grande stalagmite servant de chörten.

Nous sommes invités à nous asseoir devant l’autel, pour boire un thé.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est chargé en étoffe et en couleurs !

Dans ce monastère vivent deux moines. Un népalais et un tibétain. Une pièce, pour le moins rudimentaire, leur sert de bureau.

Après avoir bu notre thé, le moine népalais nous emmène faire le tour de la grotte. Pour cela, il faut crapahuter un peu sur les rochers souvent glissants. Le vieux moine nous donnera la main plus d’une fois pour nous aider dans les passages les plus délicats !

Un peu partout dans la grotte, des stupas, des étoffes, des drapeaux de prière. Il y en a partout ! Le moine nous indique également l’endroit dans la grotte où Guru Rinpoché est venu méditer.

Dans la paroi, à plusieurs endroits dans la grotte, le moine nous montre des statues naturelles. Celle-ci sont, d’après lui, apparues naturellement dans la roche… On y croit ou pas…

A la fin de notre petit tour, nous déposons un billet dans l’urne placée devant l’autel. Dam s’éclipse et revient avec deux petites bougies. Il nous en donne chacune une.

Nous les allumons et les déposons sur l’autel, au milieu des autres.

Il nous invite alors à nous placer devant et à joindre les mains en fermant les yeux pour nous recueillir. Nous nous exécutons.

Après ce moment de recueillement, nous allons saluer le moine. Son sourire et ses yeux pétillants, comme beaucoup de népalais, mettent en joie.

Nous nous remettons en route. Nous longeons encore un peu le canyon avant d’en sortir. Nous arrivons alors dans une vallée plus verdoyante que les paysages que nous avons traversés jusqu’à maintenant.

Après une petite montée, nous arrivons au village de Syanboche. Nous nous arrêtons dans une guesthouse pour déjeuner. Je commence par m’allonger 5 minutes sur la banquette de la salle à manger. Je suis un peu fatiguée aujourd’hui. Un groupe de touristes français arrive. Ils sont eux aussi allés à la grotte mais ont été déposés par une jeep. Ils feront ensuite un parcours similaire au nôtre, à pied.

Anne a encore mal dormi et a besoin de se reposer un peu. Nous patientons donc avec Dam. Nous sortons dehors, pour nous asseoir au soleil, au bord de la route. Erreur. Un camion passe et nous prenons une bonne giclée de poussière et de fumée de pot d’échappement !! Nous rentrons vite à l’intérieur en toussant (et en crachant pour Dam…).

Nous nous remettons en route. Pour cette dernière partie de l’étpae, ce sera essentiellement de la descente jusque Ghiling.

Ghiling, que nous apercevons de loin, nichée dans les montagnes et avec de nombreux champs au pied.

Le spectacle des couleurs est incroyable : jaunes, rose, vert pour les champs, ocre pour les montagnes, orange et blanc pour les bâtiments. Tout est harmonieux.

Nous entrons dans le village, en longeant le mur de mani coloré par la gauche, comme il se doit.

Nous nous installons dans la guesthouse où nous nous reposons pendant une petite heure. J’ai mal aux yeux et à la tête, je prends un ibuprofène. A mon réveil, ça a disparu. Fausse alerte. La luminosité, très forte aujourd’hui en est certainement la cause, plutôt que l’altitude.

Nous ressortons pour aller faire un tour dans le village. Nous partons en direction des monastères, l’un ouvert à tous, l’autre réservé aux hommes. Nous nous y rendons par des chemins détournés, escaladant un mur. Le premier monastère est fermé. Nous arriverons tout de même à pousser une porte pour entrer dans la cours. Même si nous trouvons porte close, nous pouvons admirer les peintures à l’entrée du monastère.

L’autre monastère étant interdit aux femmes, nous ne pourrons l’admirer que d’en bas. De toute façon, il est lui aussi fermé, on ne loupe pas grand chose.

Nous nous mettons alors en quête du médecin : Anne s’est faite piquée par on se sait quelles bestioles (puces ? punaises ?) et a des démangeaisons qui l’empêchent de dormir. Nous passons à l’hôpital, une simple maison, personne. Dam va se renseigner auprès des habitants qui lui indiquent une autre maison. Nous y allons mais là aussi, il n’y a personne. Dam décide alors d’aller à l’école du village. Il pense y trouver soit le médecin, soit une infirmière. Là, nous ne trouvons ni l’un ni l’autre mais le cuisinier passe un coup de fil. Il arrive à joindre l’infirmière qui va passer.

Tandis que nous attendons qu’elle arrive, il nous invite à visiter l’école. Dans la grande salle, les murs sont ornés des dessins des enfants.

Dam nous explique que l’école a été construite et est financée par des allemands. Sur le mur à l’entrée, une photo des élèves est accrochée avec un message « Thank you Nike ». Il semblerait que la firme américaine ait aussi aidé d’une façon ou d’une autre…

Dans le couloir, la liste des élèves ayant réussi les examens. A coté, les dortoirs. Nous sortons dans la cours. Plus loin, dans un bâtiment, les enfants sont en train de faire leurs devoirs. Ils nous aperçoivent et nous disent bonjour en népalais puis en anglais. Ils sont maintenant un peu dissipés. Anne entre et discute quelques minutes avec eux.

L’infirmière tarde à venir et l’heure tourne. Nous devons retourner à la guesthouse pour le dîner. Cependant, en chemin, l’infirmière nous rattrape. Dam lui explique le problème. Elle nous propose alors de venir chercher un médicament chez elle. C’est Hudi, notre porteur, qui ira le chercher. Une plaquette d’antihistaminique, avec l’inscription « At bed time ».

Dîner à la guesthouse. Après le repas, Dam nous indique que la cérémonie au monastère est à 5h du matin. Clairement trop tôt pour nous ! Nous passons notre tour pour cette fois, nous assisterons à une autre cérémonie à Lo Mantang.

Nous partons nous coucher de bonne heure. Demain, nous passerons un col à 4 000 m, mieux vaut être en forme.

Photos de la journée

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