31 juillet 2015 – Le glacier de Longyearbyen

Pick-up devant le lodge. Une camionnette arrive avec mon groupe et notre guide pour la journée, Heather. Trois danois et un couple de hollandais. Nous roulons jusqu’à la sortie de la ville pour arriver au pied de la montagne et du glacier. Un peu plus loin, un autre groupe s’approche. Eux vont marcher sur le glacier, alors que nous, nous nous contenterons de le longer ou marcher sur les côtés, précise Heather.

Nous commençons à marcher en direction de la montagne, en haut de laquelle nous allons d’abord monter, avant de redescendre sur le glacier. Tout autour, le paysage est on ne peut plus minéral. Il n’y a pas grand-chose à part de la caillasse.

Nous devons d’abord traverser un ruisseau qui dévale du glacier. Il n’est pas profond mais suffisamment pour que l’eau passe au-dessus des chaussures. Il est aussi assez large et tentaculaire avec tous ses bras et le débit de l’eau est assez important.

Nous tournons, cherchons le bon passage pour enjamber le ruisseau en sautant de pierre en pierre. Ça marche plutôt bien au début mais ce n’est pas toujours possible. Sur les bords du ruisseau, des bouts de palettes, des planches gisent parfois. Quelques ustensiles laissés là intentionnellement pour aider à passer au-dessus de l’eau. Nous les ramassons pour essayer de faire un pont mais le ruisseau est trop large et la planche se plie au milieu. Et quand nous arrivons à traverser l’un de ses bras, nous devons tous nous serrer sur un îlot de cailloux pour déplacer la planche au-dessus d’un autre bras. La manœuvre est plutôt fastidieuse.
L’autre groupe est un peu plus organisé : le guide transporte avec lui une échelle qu’il pose par endroit pour pouvoir traverser. Nous voyant peiner, il finit par venir à notre aide et nous propose de l’utiliser. En 5 minutes, nous finissons de traverser le ruisseau. Espérons juste qu’il soit encore dans les parages tout à l’heure, lorsque nous devrons le traverser dans l’autre sens…

Commence alors l’ascension. Nous attaquons la montagne sur son flanc gauche. Les dernières maisons de Longyearbyen  s’éloignent.

Nous marchons dans la moraine. Le sol n’est que pierres, graviers et poussière. Tout est très sec.

A gauche de nous, la langue d’un premier glacier. Heather nous explique qu’une course de ski de randonnée a lieu tous les ans ici. Les meilleurs arrivent à monter et descendre en moins d’un heure.

Et derrière nous, se dressent les montagnes sombres, sculptées par les éléments.

Nous arrivons en haut de la montagne. Nous attendons que l’autre groupe repartent pour aller tout au bout et admirer la vue sur Longyearbyen.

Un cairn domine le sommet et abrite une boite aux lettres qui contient un guetsbook. Je laisse un petit mot, une petite trace qui disparaitra vite, dès que le livre sera rempli.

Autour de nous, toujours ce sol minéral. Et pourtant, un tout petit bout de végétation et une petite fleur a réussi à se faire une petite place et à survivre.

Nous restons quelques instants ici, le temps de boire un thé chaud et de grignoter quelques gâteaux.
La météo est toujours aussi clémente. Le ciel bleu derrière les montagnes, ses rayons qui chauffent… Tout cela est incroyable. Je suis montée en t-shirt. Et même si le vent souffle en haut, on est vraiment loin, très loin du froid polaire. Je ne suis pas certaine qu’il faille s’en réjouir…

Nous repartons. Nous revenons d’abord un peu sur nos pas, à la croisée des deux langues du glacier.

Cette fois, nous partons sur la droite et descendons vers le glacier. Sur le chemin, une cascade dévale du haut de la montagne et du glacier. Elle continue sa route plus loin avant de disparaitre sous le glacier en contre-bas… pour ré-apparaître certainement plus loin. Nous l’enjambons et restons quelques instants à l’observer. Beau débit !

Dernière descente vers le glacier, sur la neige. Pour aller plus vite, nous nous asseyons les uns après les autres et nous laissons glisser jusqu’en bas.

Nous arrivons au glacier qui s’étend devant nous…

Nous descendons encore un peu et commençons à marcher dessus. Pas besoin de crampons, nous restons au bord.

De nombreuses pierres jonchent la glace. J’en ramasse une, incrustée d’un fossile de feuille. 
Devant nous les vagues s’enchainent avec quelques ruisseaux de part et d’autres.

Pas de crevasses. Ce glacier n’est pas dangereux à cet endroit. C’est bon de marcher sans se poser de questions.
Nous arrivons en bas du glacier. Une dernière pente raide « à ski » sur la glace, avec atterrissage dans une nouvelle moraine.

Le chaos. C’est le mot qui me vient tout de suite à l’esprit en voyant cet amas de pierre. Nous allons devoir marcher encore un peu dedans.  Les pieds avancent, glissent, trébuchent, se calent.

Et malgré tout, le paysage est si beau, avec ce pierres et ces rochers qui semblent tombés du ciel…

Nous avançons dans ce dédale et arrivons à la hauteur du ruisseau de ce matin qu’il faut traverser à nouveau. Nous tournons et retournons encore plus pour trouver des passages. Il semblerait que le ruisseau ait grossi depuis ce matin… Avec cette chaleur, le glacier a fondu et alimenté encore un peu plus les cours d’eau.
Mais mine de rien, on galère vraiment pour le traverser sans se mouiller les pieds… Personnellement, j’ai bien envie de déchausser pour simplifier les choses mais cela ne semble pas être à l’ordre du jour de notre guide et du groupe. Nous commençons à balancer des pierres dans l’eau pour tenter de former un pont. Il va en falloir quelques-unes avant d’envisager de traverser…
Finalement, c’est encore le guide de l’autre groupe qui viendra nous sauver. Le revoici, avec son échelle. C’est vraiment sympa car il était assez loin de nous et a fait un détour pour venir nous aider.

La randonnée est terminée, Heather nous dépose en ville. Je passe au lodge me changer et je ressors visiter les magasins. J’en profite pour acheter quelques cadeaux et je me pose dans un café.

Retour au lodge peu avant 18h pour rassembler mes affaires et changer de lieu. Ce soir, le reste du groupe que je dois rejoindre arrive et nous serons tous logés dans une guesthouse à la sortie de la ville. Transfert. Arrivée là-bas, je dépose un sac en consigne, avec tout ce que je ne vais pas prendre durant le séjour : ma tente, mon matelas, mon réchaud, etc.

Je ressors un peu plus tard pour aller manger un morceau en ville. Je vais au Svalbard Pub, le fameux bar en bas du lodge qui m’a empêché de dormir les nuits précédentes…  Une bonne demi-heure de marche me sépare du centre-ville. Mais par ce temps, c’est plutôt agréable de marcher au milieu des montagnes.

Retour à la guesthouse et réglage du réveil. Demain le RDV est à 7h en bas… Pour un départ vers des contrées encore plus sauvages.

Photos de la journée

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