13 août 2013 – Funzie Ness day

Le lit près de la petite fenêtre avec vue sur la plage, c’est sympa le soir, quand le soleil se couche mais l’inconvénient, c’est qu’on est réveillé aux aurores le matin, avec les premières lueurs du soleil. Et c’est le cas ce matin. Il doit être très tôt car je n’ai pas encore entendu les deux françaises se lever alors qu’elles ont un taxi à 7h15, ou quelque chose comme ça… J’entends leur réveil donc, oui, il est tôt. Je reste au lit, je somnole, n’arrive pas à me rendormir. Je finis par me lever.

Il est 8h, je vais faire un tour sur la petite plage qui est juste à coté du böd. Il fait bon dehors, le soleil brille, juste ce qu’il faut de vent : c’est agréable de rester un peu en bord de mer.

Derrière, en contre jour, le böd… On est vraiment tranquille ici…

Je prends quelques photos et je rentre. Marie-Anne est levée. Nous prenons notre petit déjeuner.

Aujourd’hui, nous avons décidé de longer la côte derrière le böd, pour découvrir la péninsule de Funzie. Nous commençons par croiser notre plus proche voisin, un cheval. Il est tout seul dans son pré, on le voit parfois galoper dans tous les sens. Il s’approche de la clôture, il a l’air content de voir du monde.

Il est un peu fougueux quand même, je ne m’approche pas trop. Les chevaux, ce n’est vraiment pas mon truc.

Nous longeons la côte, très découpée. De nombreux rochers s’avancent dans la mer et il y a aussi beaucoup de gros blocs au bord de la falaise. Tout le long, nous voyons de nombreux cormorans perchés sur les rochers.

Nous sommes particulièrement attentives : il y a beaucoup de rochers ici, l’endroit idéal pour voir des loutres. Nous essayons de faire le moins de bruit possible et sommes à l’affut du moindre mouvement au milieu des cailloux… mais nous ne verrons rien. Pourtant, beaucoup de coquillages, de crabes décortiqués sur le sol… bref, autant de traces de passage de nos amies les loutres.

Autres traces : des pelotes de chouettes. La chouette arfang ? Nous savons qu’il y en a sur l’île et aimerions beaucoup en voir… Mais où la chercher ? à quel moment de la journée ?

Nous avançons… croisons une carcasse de mouton sur le chemin…

… et quelques grand labbes à la fin de notre parcours. Beaucoup de petites fleurs aussi dans les parages…

… en plus de l’éternelle bruyère qui recouvre le sol des Shetland…

Nous nous posons quelques instants près d’un lac. Nous pensions voir quelques oiseaux mais l’endroit est plutôt désert. Nous repartons ensuite en direction du lac de Funzie. Nous coupons un peu à travers les prairies pour arriver près du lac et d’une petite cabane pour observer les oiseaux. Elle est juste à coté d’un autre petit lac mais à nouveau, il n’y a aucun oiseau à observer. Il est vrai que c’est un peu tard en saison mais je pensais quand même en voir encore quelques uns. Nous avons quand même la chance d’apercevoir un plongeon catmarin, ce qui n’est pas si fréquent. Par contre, aucun phalarope alors que la zone est connue pour en abriter.

Nous revenons au böd par la route. Il n’est pas tard, nous déjeunons ici. On a l’impression que quelqu’un est passé, une porte est ouverte. Peut-être le gardien ?

Après le déjeuner, Marie-Anne va faire une sieste. Moi, je décide d’aller faire un tour au information center de Houbie. J’en profite aussi pour appeler le gardien et lui demander si nous pouvons rester une nuit de plus. Pas de problème pour lui, il n’y a aucune réservation à part nous. Il m’informe aussi qu’il est passé ce matin pour voir si tout allait bien ou si nous avions besoin de quelque chose. C’est donc bien lui est passé. J’appelle ensuite Amenity Trust pour annuler notre nuit à Whalsay. Enfin, j’appelle le taxi, pour qu’il nous emmène au ferry jeudi matin. Ok, c’est tout bon, j’ai appelé toutes les personnes que je devais appeler.

En haut de la route, je me retourne et je vois au loin un voiture arrêtée à coté de notre böd. J’apprendrai plus tard qu’il s’agit de touristes anglais qui sont venus jeter un coup d’œil au böd et qu’ils ont trouvé ça ‘lovely’.

Je suis arrivée au information center, le panneau ‘open’ est affiché. A l’intérieur, un petit musée qui retrace l’histoire de l’île. Je décide d’aller y faire un tour. Problème la première porte est ouverte mais pas la deuxième. Un petit mot indique qu’il faut demander au gardien pour l’ouvrir. Je fais le tour du bâtiment mais aucune trace de ce gardien. Je m’assois sur le banc à l’extérieur et attends un peu. Je tente une connexion wifi… et il y en a une ouverte ! Je jette un coup d’œil à mes mails… Il y en a un de Christine… (amie belge avec qui j’ai voyagé au Groenland et en Islande l’année dernière). Elle devait repartir au Groenland cette année mais son voyage vient d’être annulé. Du coup, elle étudie la possibilité de venir en Islande et de se joindre à Edwige et moi pour faire le Askja trail mi-août. Oh yes ! Ce serait top de reformer la fine équipe de l’année dernière !! Hop ! Je réponds tout de suite ! A suivre dans les prochains jours…

Toujours personne dans les parages et cela fait maintenant 1h que je suis partie du böd. Je fais demi-tour et je rentre. Marie-Anne est réveillée et nous nous installons dehors, sur la petite table jaune, pour boire un thé au soleil… Et là, une jolie poule rousse vient nous rendre visite. Elle a dû s’échapper de l’enclos à coté du böd. Elle est tranquille, elle se balade à nos pieds, s’installe même un instant sous la table pour faire un petit somme…

Pendant ce temps, assises à la table, nous grignotons quelques gâteaux… Ce qui attire rapidement l’attention de notre petite poulette. La voici qui monte sur le banc puis sur la table pour venir jeter un œil à ce que je mange. Je lui tends mon sachet de thé…

Elle le picore, histoire de voir quel goût ça a mais cela ne semble pas lui plaire… Je lui donne quelques miettes de gâteau. Idem, ça ne lui plaît pas trop. Bon, je ne peux rien faire de plus pour elle.

Nous repartons faire un tour, au nord de l’île cette fois. Nous voulons aller voir la côte que nous apercevons au bout du champ. Nous laissons notre poulette et partons.

Nous prenons un chemin et arrivons rapidement devant un mur en pierre. Nous devons le longer pendant un petit moment avant de trouver une porte… fermée. Tant pis, nous l’escaladons. De l’autre coté, la côte, superbe.

Au creux des falaises, plusieurs bras d’une petite rivière viennent se jeter dans la mer. Nous nous asseyons quelques instants face à la mer. Puis nous revenons tranquillement sur nos pas. Nous traversons une grande étendue couverte de bruyère, quelques bécassines s’envolent sur notre passage.

Il y a aussi quelques grands labbes dans les parages. Nous les voyons voler ici et là… Quelques uns… puis, au fur et à mesure que nous avançons, c’est une petite douzaine de labbes qui tournoient au-dessus de nos têtes. Bon, il n’ont plus de petits donc cela devrait être ok, on ne devrait pas se faire attaquer. Mais visiblement, ils n’apprécient pas trop notre présence dans la zone. Certains volent un peu bas, nous faisons de grands gestes au-dessus de nos têtes pour les éloigner. Et nous continuons à avancer en direction du mur. L’endroit est parfois très humide aussi, nous devons slalomer un peu pour éviter certaines zones.

De retour au böd, je m’attèle à une tâche importante : allumer du feu dans le poêle. Même s’il fait beau, les nuits sont un peu fraîches ici. Petite difficulté, je n’ai pas beaucoup de petit bois pour allumer le feu, il a un peu de mal à partir. Marie-Anne va en ramasser un peu sur la plage, ainsi que quelques algues sèches. J’arrive finalement à l’allumer et je peux maintenant ajouter la tourbe.

Préparation du diner. Nous profitons du fait d’avoir une cuisine équipée d’un four pour faire… des croque-monsieur ! Ben oui, pour nous, c’est un luxe, ici, maintenant. Et ça change du bacon, de la semoule et des pâtes !

Ce soir, le spectacle est dehors : un superbe coucher de soleil se prépare. Le ciel au dessus de l’île est en feu…