Il est 8h lorsque nous montons dans le bus qui va nous conduire jusque Ásbyrgi. Akureyri se réveille. Le magnifique ciel bleu d’hier a été remplacé par un ciel bien gris et nous avons perdu quelques degrés par la même occasion. Rien à voir avec hier mais les contrastes météorologiques ne me surprennent plus ici.
C’est parti pour 3h de route. Peu de temps après notre départ, nous faisons un arrêt à Godafoss. Souvenir de 2013, quand ce fut notre point d’arrivée avec Edwige, après le Askja Trail.
Deuxième arrêt à Husavik, point de départ de nombreux bateaux pour aller observer les baleines. Plusieurs groupes de touristes semblent d’ailleurs prêt pour l’aventure, emmitouflés dans leurs parkas et combinaisons colorées.
Arrivée à Ásbyrgi, après un petit somme pour moi. Cette fois, ce sont les souvenirs de 2011 qui me reviennent à l’esprit. Ce fut en effet le point de départ d’un voyage d’un mois en Islande, seule avec mon sac à dos. Je me souviens encore du poids de ce dernier… En comparaison, je suis bien légère cette année, j’ai fait de gros progrès ! (Ok, je partais de loin…)
Ásbyrgi. Un lieu atypique en Islande. Ásbyrgi, c’est un cirque naturel en forme de fer à cheval, ancien lit de la Jökulsá á Fjöllum. Plus sérieusement? selon la légende, il aurait été formé par l’empreinte d’un des huit pieds de Sleipnir, le cheval d’Odin. C’est surtout l’un des rares endroits de l’île recouvert d’une forêt de (grands) bouleaux.
Nous arrangeons un peu nos sacs, faisons le plein d’eau et partons. Nous prenons un chemin différent de celui que j’avais pris en 2011, chemin bien plus intéressant ! Nous montons sur le plateau en empruntant le passage raide que je n’avais pas voulu prendre (mais finalement pas si terrible que ça) puis nous longeons le cirque jusqu’à son extrémité, là où se trouve un petit lac, le Botnstjörn.
Déjeuner entre les rochers, pour s’abriter du vent qui souffle pas mal depuis ce matin.
Lorsque nous repartons, nous quittons le cirque pour traverser le plateau et rejoindre le canyon de la Jökulsá á Fjöllum. Il est toujours aussi impressionnant. Il faut dire qu’il s’agit de la seconde plus longue rivière d’Islande, ce n’est pas rien.
J’avais particulièrement aimé le longer il y a 6 ans, je me souviens encore des superbes orgues basaltiques présents de part et d’autres des rives. Je les savoure à nouveau.
Nous la suivons pendant un moment et arrivons près de parois aux contrastes surprenants. Nous sommes à Rauðholar, un dôme volcanique au flanc rouge et noir, coiffée de mousse d’un vert éclatant.
Nous abandonnons nos sacs pour nous en approcher et contempler la formation. L’accès à son sommet est maintenant interdit, pour limiter l’érosion et préserver le site qui a déjà bien souffert d’une fréquentation trop importante. Nous resterons donc à distance.
Le chemin nous amène ensuite à Hljóðaklettar, un champ de lave regroupant de nombreuses formations basaltiques, parfois insolites. Cheminées, vagues, grottes : il y en a de toutes les formes, toutes plus biscornues les unes que les autres.
Certaines parois valent aussi le détour et forcent l’admiration. Incroyable nature…
Nous déambulons un moment au milieu de ce labyrinthe de sculptures et rejoignons ensuite la zone de camping de Vesturdalur. Parc national oblige, nous ne pouvons pas bivouaquer n’importe où. Là aussi, le prix à payer par personne a bien augmenté par rapport à 2011… Il a pris un peu plus de 50% et rien ne semble avoir changé ici… Disons que cet argent est investi pour entretenir et protéger le parc naturel ? J’ose y croire…
Le « camping » est près d’une route mais heureusement, l’endroit n’est pas très fréquenté. Le nombre de voisins se comptera sur les doigts d’une seule main.
Le ciel de dégage un peu. En contrepartie, il fait particulièrement froid. Tout le monde part vite se mettre au chaud dans son duvet après le dîner.
Photos de la journée
