12 août 2011 – Borgarfjörður Eystri / Breiðavík

Réveil tôt car l’étape va être un peu plus longue que prévu. J’ai décidé d’aller d’abord à Brúnavik puis à Breiðavík. La route reste la même, j’ai juste annulé la nuit à Brúnavik.

Je croise le couple de français rencontré hier soir. Ils partent avant moi. Pour eux, l’étape sera beaucoup plus longue car ils vont directement à Húsavík. Et ils ne prennent pas le chemin le plus court.

8h30, le départ. Je dois d’abord marcher un peu le long de la route, pour arriver au départ de mon trek. La mise en jambe est un peu dure mais nettement moins qu’hier.

Ce matin, les montagnes ont la tête dans les nuages. La brume s’est installée sur les sommets. Mais cela se lève petit à petit et le ciel bleu fait sont apparition.

Je commence par une jolie montée. A mi-chemin, je tourne la tête et tombe sur des couleurs incroyables. Le bleu de la mer, au loin Borgarfjörður Eystri… 

Mais aussi le bleu de la roche, au milieu du jaune, du marron…

Lentement mais sûrement, j’arrive en haut et j’aperçois le fjord de Brúnavik.

Je suis un chemin de terre, une piste de 4×4. C’est agréable de ne pas avoir à réfléchir et à se demander si je suis dans la bonne direction ! Mais cette fois, ce sont mes pieds qui m’inquiètent. Avec l’épisode ‘humide’ d’hier, ce n’est pas la grande forme. Ampoules en formation. Je me demande donc si je vais vraiment aller au bout du fjord. Peut-être bifurquer avant vers Breiðavík.

Pour le moment, je descends vers Brúnavik. Et voici le spectacle qui s’offre à mes yeux :

Et en tournant la tête à gauche, un autre spectacle

Au pied de cette colline jaune, je prend la décision de ne pas aller jusqu’au bout du fjord. Je préfère ménager mes pieds aujourd’hui. Direction  Breiðavík. Et cela passe par la traversée d’une rivière, via un pont un peu particulier.

Je suis les marques… puis je ne les vois plus. Argh, l’histoire qui se répète ? Non, car je vois un chemin au sol, une trace nette. Je décide de le suivre. Il va dans la bonne direction. Et cette fois, je ne me sens pas en terrain hostile, j’arrive à me repérer.

Par contre, une chose est sûre : je ne suis pas sur le chemin que j’avais repéré sur la carte. Je ne suis clairement pas du bon coté de la montagne. Mais d’après cette même carte, je finirai par croiser un autre chemin. Donc tout va bien. Et puis, ces traces : elles doivent bien mener quelque part.

Et en effet, elle mène quelque part : à une grande étendue verte, assez gorgée d’eau. Depuis un moment, je me disais que je voyais beaucoup de traces de moutons sur ce chemin. S’ils l’empruntent, c’est que cela mène à la bouffe visiblement.

Face à moi, une colline, verte et bosselée. Je sors la carte, le GPS. Pas de doute, je dois la passer pour retrouver un chemin juste après. Ok. Pas de pente trop raide et je vais pouvoir slalomer entre les bosses. C’est parti. Je dérange quelques moutons au passage.

Et je retrouve une marque et des cairns. Comme je l’avais prévu.

J’arrive sur une piste de 4×4 que je vais suivre jusque Breiðavík. Derrière moi,  la colline jaune devient de plus en plus petite.

En face, ça monte un peu. Je sors les bâtons.

Au bout de la route, le fjord de Breiðavík. Mon arrêt ce soir.

Petit coup d’œil à la table d’orientation et je descends vers le refuge.

Il suffit de suivre la piste, avec quelques arrêts pour admirer le paysage.

Me voici au refuge. Il était temps, mes pieds n’en peuvent plus. Cette fois, les ampoules sont bien là.

La gardienne du refuge arrive en même temps que moi. ‘Velkomin !’ Elle me dit de me poser tranquillement et de ne venir que plus tard ou demain matin pour payer. Je suis toute seule. Le refuge est vide. Mais je campe. Le temps est un peu gris mais pas de pluie, pas de grand vent. J’installe la tente face à la mer. Je rentre quand même dans le refuge pour laisser un mot dans le livre d’or. Je vois un mot d’un groupe Fjallabak, au début du mois…

Je soigne mes ampoules (confirmation : une petite et une ÉNORME !!!). J’ai aussi super mal aux pieds… L’impression d’avoir des hématomes sous les pieds… Je n’ai pas les bonnes chaussures. Avec le portage, les miennes sont trop souples, c’est sûr.

Je checke la carte pour demain. Le temps doit commencer à changer, donc je vais rester sur la piste. Et si vraiment le temps est mauvais, je resterai un jour de plus au refuge d’Húsavík.

Je vais faire un tour dans le fjord, au plus près de la mer.

Et soirée tranquille avec vue sur…

Certains comprendront…

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