15 août 2011 – Loðmundarfjörður / Seyðisfjörður

Réveil à 7h pour départ à 8h. Les garçons sont levés depuis 6h car ils veulent partir tôt. Je mange un morceau, prépare mon déjeuner pour ce midi, range mes affaires… et je pars finalement avant eux ! Je les salue, on se recroisera peut-être sur le chemin.

La météo a effectivement l’air de se remettre au beau temps. Les gardiens avaient raison. Pas de pluie et un soleil qui s’installe tout doucement.

A coté du refuge, des ruines et une église. La seule chose qui reste de la vie antérieur dans le fjord. Intacte.

Je commence ensuite à marcher en direction de la mer.

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Ensuite je longerai la côte. Je profite du paysage car hier je n’ai rien vu à cause du brouillard. C’est splendide. J’aime beaucoup ce petit fjord. Non seulement il est chargé d’histoire mais en plus il dégage quelque chose. Un truc dans l’air. Quelque chose de beau.

Je reste à regarder la mer. Je veux tout mémoriser. Je prend des photos dans tous les sens.

Je reste à regarder la mer. Je veux tout mémoriser. Je prend des photos dans tous les sens.

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Beaucoup de bois sur la plage, échoué.

Et je commence à monter.

Mais je m’arrête régulièrement pour regarder la mer. Je ne m’en lasse pas.

encore…

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et encore, le plus longtemps possible

Avec la pluie des derniers jours, les chemins sont vraiment détrempés, la terre gorgée d’eau et les rivières et cascades abondantes.

La conséquence ? Des pierres glissantes, de petits ruisseaux plus grands qu’à l’accoutumée – voir même inexistants d’habitude – et qu’il faut enjamber, mais aussi un sol très boueux, où la chaussure entière s’enfonce. Bref, malgré le soleil radieux, j’ai les pieds bien humides et boueux !

Et me voici justement devant une rivière, qu’il faut traverser à gué. A la base, elle est déjà tortueuse : une succession de petites cascades à passer. Mais aujourd’hui, elle a aussi un débit bien fourni ! De jolies marmites d’eau au milieu de rochers. Pas le choix, il faut sortir les sandales. Et je passe ensuite un peu de temps pour trouver le meilleur chemin. Pas toujours évident d’estimer la profondeur de ces marmites… aurais-je de l’eau au-dessus du genou ou pas ? Finalement, je passe sans encombre. Mais elle est bien fraîche !

J’arrive en haut des montagnes et je commence à apercevoir celles du fjord de Seyðisfjörður. Beaucoup plus grandes et majestueuses que celles de mon petit fjord de Loðmundarfjörður. Je sens que le paysage va encore être magnifique, c’est motivant.

J’arrive sur la crête, où le chemin est bordé par de grands cairns. J’ai l’impression d’être dans un décors du seigneur des anneaux…

Je m’arrête sur le cairns qui contient un log-book et je laisse un mot. ‘Carène est passée par ici’.

J’en profite pour manger un morceau et profiter de la vue. Le fjord de Seyðisfjörður qui se dessine. Je resterais bien des heures ici… Mais je n’oublie pas les 9km de route qui m’attendent en bas.

Je commence à redescendre. Cette fois, le fjord apparait nettement : voici la porte d’entrée de l’Islande lorsque vous arrivez en bateau.

La descente s’accentue. Une belle pente. Beaucoup de petits ruisseaux tout le long.

Et de nouveau une cascade tortueuse à traverser et qui nécessite que je mette mes sandales.

Sauf que cette fois, j’ai mal apprécié la profondeur et je me retrouve avec de l’eau au-dessus du genou. Pantalon mouillé. Heureusement, le soleil brille et chauffe bien.

J ‘arrive dans la dernière ligne droite : en bas, les fermes qui longent la route… Celle que je dois suivre pour arriver au fond du fjord, au village de Seyðisfjörður.

J

Sur la toute fin, je quitte le chemin balisé et descend en ligne droite vers la route. Un peu chaotique mon affaire : des trous, des bosses, de grands fossés avec de l’eau…

Mais me voici sur la route, c’est parti pour 9km !

Quelques voitures passent mais je ne fais pas de stop : il fait beau, le paysage est magnifique, je préfère en profiter.

Je croise un groupe d’oies sauvages en train de manger. Les réserves avant le grand départ ? Elles sont bien grasses en tout cas…

Ici aussi, de nombreuses fermes abandonnées, des ruines d’un autre temps, une époque plus prospère pour le fjord.

Je commence à sérieusement avoir mal aux pieds. Je ferais bien le reste du chemin en voiture, sauf que plus personne ne passe. Ou alors, dans le mauvais sens.

Je finis péniblement mon parcours… J’ai l’impression d’avoir des hématomes sous les pieds… Je n’ai vraiment pas les bonnes chaussures.
J’arrive vannée au camping que je ne trouve pas terrible en plus. Enfin, ce n’est que pour 2 nuits. Je veux au moins prendre une bonne douche pour me détendre mais l’eau chaude est payante et je n’ai pas de monnaie. Et bien sûr, le gardien n’est pas là. Tant pis, ce sera une douche froide. Je ne me suis pas lavée depuis 4 jours, j’en ai besoin ! Quand même, c’est dur la douche froide.

Demain, je ferai le tour du village et je me baladerai dans le fjord. Pas de longue marche étant donné l’état de mes pieds. Il va falloir que je me remette un peu quand même. Pas de réveil non plus.

J’allume mon téléphone. Je n’ai pas eu de signal depuis 4 jours. J’envoie des news pour rassurer la famille. Et j’ai un sms de Christine, en transit à Reykjavík.

Les gens commencent à arriver au camping. Des touristes qui voyagent en voiture. Ce soir, je me sens loin de ces gens-là. Je débarque des montagnes, après 4 jours où je n’ai croisé que peu de gens, où je me suis retrouvée seule en pleine nature.

Ça me fait penser que je n’ai pas recroisé les écossais. Ils doivent déjà être sur d’autres chemins.

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