1er août 2019 – Pashupatinath et Bodnath

Cette première journée au Népal commence par un petit déjeuner en terrasse. Les pluies de mousson semblent loin, même si l’air est chargé en humidité. La chaleur, elle, est déjà bien étouffante, en tout cas pour moi, qui commence à suffoquer au-delà de 25°C !

La terrasse est déserte, il semblerait que nous soyons seules à l’hôtel. Au moins, nous pourrons en profiter pleinement !

Enfin désert, pas totalement. Une corneille peu farouche et fortement intéressée par notre petit déjeuner viendra squatter la chaise d’à coté, puis le bord de notre table. Je l’arrêterai juste avant qu’elle ne vienne planter son bec dans mon omelette.

Coté vue, nous pouvons admirer une petite sélection d’immeubles, plus ou moins en bon état mais souvent colorés.

A coté de l’hôtel, des ouvriers s’affairent à rénover un immeuble, ce qui occasionne pas mal de bruit. Mais c’est aussi tout un spectacle, parfois sidérant, de les voir marcher sur les poutres en métal sans aucune sécurité, pour aller faire une soudure.

Nous quittons l’hôtel et partons pour Pashupatinath, haut lieu de l’hindouisme. Situé au bord de la rivière Bagmati, c’est là que se trouve le temple hindou le plus important du Népal.

Trouver un taxi est chose aisée à Katmandou : les chauffeurs repèrent les touristes et les abordent directement. Avoir une course à un prix raisonnable en est une autre. Sachez qu’aucun taxi n’enclenche spontanément le compteur ; tous vous proposent un prix pour votre destination. Prix forcément 2 ou 3 fois supérieur à ce que vous devriez payer normalement. Nous appliquerons donc la règle qu’on nous a soufflé à l’oreille : nous montons dans le taxi, lui demandons de mettre le compteur. Refus. Nous proposons alors de lui donner un peu plus que ce que le compteur indique (100 roupies). Il accepte.

C’est parti pour 30 minutes de trajet dans la jungle des rues de Katmandou. Trafic saturé, bruit qui va avec, poussière, pollution… Tout y est. Je le prends comme une expérience, j’oublie que je suffoque à moitié. Ce bordel, au final, a quelque chose d’attachant et finalement, les gens ont l’air de s’en sortir avec.

Nous arrivons à Pashupatinath. Le taxi nous dépose sur le parking et nous remontons l’allée bordées d’échoppes vendant divers objets et offrandes pour les crémations qui ont lieu quotidiennement ici.

Nous allons acheter notre ticket. Un jeune homme nous accompagne et commence à nous parler des lieux. Rapidement, nous comprenons qu’il s’agit d’un guide et qu’il est en train d’essayer de nous vendre ses services. Nous déclinons gentiment. Nous préférons pour le moment déambuler seules et nous imprégner des lieux.

Nous traversons le pont qui enjambe la rivière. En bas, un feu se consume et une cérémonie est en cours un peu plus loin. Sur le ghat de purification, un groupe de personnes prépare un corps. Il est déposé au bord de la rivière pour être purifié avec son eau. Il sera ensuite enroulé dans des linceuls, parsemé d’offrandes de fleurs. Le corps est transporté sur le bûcher, où il est recouvert de brindilles, avant que le feu ne soit allumé.

Ici, les crémations s’enchaînent toute la journée. La fumée pique les yeux et le nez, les odeurs se mélangent. C’est un moment étrange où il se dégage une certaine sérénité. Les couleurs chatoyantes des linceuls et des offrandes s’opposent à la tristesse des familles. Assise sur la rive d’en face, j’observe la scène, comme beaucoup d’autres, népalais ou touristes.

Et à coté de ça, la vie continue. Des touristes visitent les lieux, les vendeurs de babioles sont partout, des fidèles viennent se recueillir, les sâdhus méditent, des singes se promènent un peu partout, à l’affût de nourriture. Vie et mort se côtoient.

Je m’éloignent du bord de la rivière pour monter les marches, à travers les petits sanctuaires dédiés à Shiva. Je suis un chemin qui m’éloigne des bâtiments de culte et me mène en pleine nature, au milieu de buissons et d’arbres. Je fais un petit tour et reviens vers la rivière.

Le temple principal, dédié à Shiva est juste à coté mais nous ne pourrons pas le visiter car il est réservé aux hindouistes. Nous pouvons l’approcher mais nous resterons à la porte.

Nous reprenons l’allée pas laquelle nous sommes arrivées et cherchons un taxi. Même technique qu’à l’aller. Nous montons, demandons à ce qu’il mette le compteur. Il refuse. Nous lui proposons de donner un peu plus, il refuse à nouveau. Nous descendons, tentons notre chance avec un autre taxi. Il accepte.

Nous partons en direction du stupa de Bodnath, l’un des plus grands d’Asie. Et le bâtiment est effectivement impressionnant, majestueux.

Construit en l’an 600 par un roi tibétain, il fut longtemps le point d’arrivée des caravanes qui traversaient l’Himalaya. Ici on croise aussi bien des touristes qu’une foule de pèlerins népalais venu accomplir une kora (circambulation rituelle à effectuer dans le sens des aiguilles d’une montre) et faire tourner les moulins à prières.

Il fait très chaud. Je passe acheter un parapluie pour me protéger du soleil avant de me transformer en écrevisse.

Nous faisons le tour du stupa avant d’aller nous installer sur le toit d’un restaurant pour le déjeuner. La vue sur la place est imprenable, à faire absolument !

Nous repartons ensuite en direction de Thamel. Nous nous baladons dans les rues et en profitons pour faire quelques emplettes. Sur le chemin retour vers l’hôtel, nous nous arrêtons à un mur d’escalade. Il est petit mais ça donne quand même envie. On peut louer tout le matériel… Nous le gardons en tête. Qui sait ? Nous aurons peut-être un créneau libre pour une séance en fin de séjour ?

Petite pause à l’hôtel avant de ressortir pour aller dîner dans un restaurant thai, le ying yang. C’est une très bonne adresse, je vous le recommande !

Retour à l’hôtel. Demain, nous avons une nouvelle journée entière à Katmandou et en profiterons pour aller visiter Patan.

Photos de la journée :

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